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ESG UQAM : renouvellement de l’accréditation EQUIS

Par Pierre-Etienne Caza

3 mars 2008 à 0 h 03

Mis à jour le 17 avril 2015 à 16 h 04

Le doyen Pierre Filiatrault a réuni les employés de l’ESG UQAM, le 28 février dernier au matin, afin d’annoncer la bonne nouvelle : l’École a obtenu le renouvellement de son accréditation EQUIS (European Quality Improvement System), pour les trois prochaines années. «Nous avons travaillé fort pour l’obtenir», se réjouit le doyen Pierre Filiatrault, qui a profité de l’occasion pour souligner l’implication du professeur Michel Librowicz dans ce dossier.

Mise en place par l’European Foundation for Management Development (EFMD), l’accréditation EQUIS certifie la qualité des établissements d’enseignement supérieur en management et des écoles de gestion à travers le monde. Sur les 650 membres que compte l’EFMD, à peine une centaine ont été accrédités par EQUIS. Au Canada, seulement six des 53 écoles de gestion font partie de ce groupe sélect.

Une évaluation exhaustive

En novembre dernier, des membres de l’EFMD ont passé quelques jours à l’École pour l’évaluer de fond en comble. Ils ont interrogé une centaine de personnes – membres de la direction, professeurs, employés, étudiants et même des diplômés – et épluché une montagne de données : ressources de l’École, processus d’admission, programmes, équipe pédagogique, services aux étudiants, dimension internationale, relations avec les entreprises, recherche appliquée, etc.

«L’évaluation que EFMD nous a transmise souligne la recherche qui s’effectue à l’ESG, et par le fait même le nombre et la qualité des publications de nos professeurs, mentionne Pierre Filiatrault. Ils ont été impressionnés de constater, entre autres, que neuf de nos professeurs sont membres de la Société royale du Canada.» L’évaluation fait aussi état des programmes novateurs mis sur pied au fil des ans. «Nous sommes réceptifs et nous nous adaptons aux besoins du milieu», souligne le doyen.

M. Filiatrault est particulièrement heureux que les évaluateurs aient également relevé l’engagement de tous le personnel envers l’École, ainsi que le sentiment d’appartenance des étudiants. Une recommandation L’EFMD soumet aussi quelques recommandations dont l’ESG devra tenir compte pour les années à venir si elle veut conserver son accréditation. L’une d’elles ne surprend guère Pierre Filiatrault : il s’agit d’améliorer la dimension internationale des programmes de l’École.

Le doyen déplore qu’aucun cours disciplinaire ne puisse être donné en anglais à l’UQAM et cela empêche l’ESG de conclure des ententes d’échanges interuniversitaires avec des partenaires internationaux et pénalise par le fait même ses propres étudiants. «La Faculté de gestion de l’Université Laval donne 16 cours en anglais chaque semestre, remarque-t-il. HEC Montréal offre un baccalauréat complet en anglais et en espagnol.»

«Nos étudiants ne sont pas suffisamment bilingues et ils sont pénalisés sur le marché du travail, poursuit-il. Il faudrait pouvoir leur offrir quelques cours en anglais pour qu’ils acquièrent le vocabulaire propre à leur domaine d’expertise, et ensuite la possibilité de participer à un programme d’immersion durant quelques mois.» Pour l’instant, les étudiants ne peuvent effectuer des échanges qu’avec la Francophonie. M. Filiatrault espère donc un assouplissement de la politique linguistique de l’Université. À suivre sous le règne de son ou sa successeur(e)…