Voir plus
Voir moins

Une étoile filante chez les Citadins

Par Pierre-Etienne Caza

7 janvier 2008 à 0 h 01

Mis à jour le 17 avril 2015 à 16 h 04

Nommée athlète féminine universitaire de la semaine en novembre dernier par la Fédération québécoise du sport étudiant, la joueuse de basketball Cora Duval impressionne à sa première année avec les Citadins. Ses nouveaux fans devront savourer chaque match d’ici la fin de la saison, puisque l’athlète de 6 pi. 1 po. ne s’attardera malheureusement pas à l’UQAM. Une fois son certificat en anglais complété, au printemps prochain, elle retournera en France, où elle espère poursuivre sa carrière chez les professionnelles.

Originaire de la Martinique, Cora Duval a débuté le basket à l’âge de 13 ans, «pour faire du sport durant la semaine comme la plupart des jeunes, raconte-t-elle. Plus je jouais, plus j’avais envie de jouer.» Elle se joint d’abord aux Black Stars, le club du Pôle Espoir, un regroupement sportétudes, puis fait le saut, l’année suivante, avec le Pôle Antilles-Guyane, pour lequel elle joue jusqu’à l’âge de 17 ans.

Après ses études secondaires, Cora s’envole ensuite en France pour effectuer des essais avec l’équipe de jeunes espoirs du club de Valenciennes (Nord- Pas-de-Calais), l’un des plus réputés sur la scène du basketball féminin. Elle performe et décide d’accepter l’offre du Centre de formation de l’équipe, l’Union Sportive Valenciennes Olympic (USVO).

Logée par le club, elle entreprend ses études de licence en sciences et techniques des activités physiques et sportives. «J’ai choisi le profil d’activité physique adaptée, ce qui m’a amenée à effectuer des stages dans une école spécialisée pour enfants handicapés mentaux et dans un centre de rééducation, raconte-t-elle. Le stage que j’ai préféré demeure celui en maison de retraite auprès de personnes âgées dépendantes. J’ai pu concevoir des programmes de sport qui leur permettaient d’oublier leurs soucis et d’ensoleiller leur journée, en plus de faire travailler leur équilibre et leur mémoire.»

Sa licence en poche après trois ans, Cora décide d’aller jouer au basket durant une année en Belgique. Comme la frontière n’est qu’à 45 minutes, elle habite toujours à Valenciennes et complète sa première année de maîtrise en kinésiologie. Elle constate que le calibre de jeu est moins élevé qu’en France et souhaite relever de nouveaux défis.

Un départ canon avec les Citadins

Avant son arrivée à Montréal, Cora a fait parvenir des DVD de ses matchs à l’entraîneur des Citadins, Jacques Verschuere, qui a pu constater ses qualités athlétiques.

L’équipe a amorcé l’année en lion, récoltant trois victoires contre un seul revers. Avec une moyenne de 13,75 points par match avant la période des Fêtes, ce qui lui conférait le deuxième rang des marqueuses de l’équipe, derrière Claudia Gauthier-Théoret, Cora Duval s’en tire plutôt bien sur le circuit universitaire. «Nous avons été agréablement surpris de constater qu’elle pouvait non seulement jouer à notre niveau, mais également dominer un match à elle seule», souligne Jacques Verschuere. «Le calibre de jeu et la façon de jouer ne sont pas les mêmes qu’en France, analyse pour sa part Cora. Ici, nous sommes entre jeunes et il faut être en forme!»

L’entraîneur aimerait certainement la retenir une année de plus mais comprend parfaitement qu’elle veuille faire carrière au niveau professionnel en Europe. «J’adore mon expérience ici, mais j’ai plus d’occasions de faire carrière en France, autant en basket qu’en kinésiologie», conclut Cora.

Le prochain match à domicile des Citadins est le dimanche 20 janvier, à 14h, face à McGill.