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Bien-être au travail : le supérieur ou l’entreprise pourrait être responsable

22 février 2012 à 12 h 02

Mis à jour le 17 septembre 2014 à 18 h 09

Le professeur Jacques Forest, du Département d’organisation et ressources humaines, de l’École des sciences de la gestion (ESG UQAM) a participé à une étude française sur le bien-être au travail des employés. Intitulée «The Impact of Organizational Factors on Psychological Needs and Their Relations with Well-Being», la recherche traite des liens entre le style de gestion d’un supérieur et le bonheur au travail. Publiée dans le Journal of Business and Psychology, elle a été dirigée par le professeur Nicolas Gillet du Département de psychologie de l’Université François Rabelais de Tours, en France.


Les employeurs qui ne valorisent pas les contributions individuelles et exercent un contrôle excessif en utilisant les menaces pour motiver les employés, briment leurs besoins de base soit l’autonomie, la compétence et l’affiliation sociale. Cette réalité pourrait avoir des répercussions négatives sur le bien-être au travail, ainsi que des conséquences économiques sur l’entreprise si les employés ne sont pas assez efficaces.


 «L’article démontre, pour la première fois, que la satisfaction et la frustration de ces besoins jouent des rôles différents mais primordiaux dans l’amélioration ou la dégradation du bien-être au travail, explique Jacques Forest, qui a publié de nombreuses études sur la motivation et le bonheur au travail. Pour augmenter le bien-être des employés, les pratiques de gestion devraient être orientées vers l’augmentation de la satisfaction des besoins.» Selon l’étude, 25 % de la performance d’un employé découle du bien-être qu’il ressent au travail.


Les chercheurs ont effectué deux enquêtes auprès de quelque 1100 employés provenant de petites, moyennes et grandes entreprises françaises. Les participants ont répondu à des questionnaires portant sur leur perception du style de gestion de leur superviseur et sur les conséquences découlant de leur sentiment par rapport au soutien de leur entreprise.