Voir plus
Voir moins

Touche-à-tout créatif

Portrait de Réal Bossé, diplômé de la Faculté des arts et lauréat du prix Reconnaissance 2012.

Par Valérie Martin

30 avril 2012 à 0 h 04

Mis à jour le 17 septembre 2014 à 19 h 09

Le 10 mai prochain aura lieu le Gala Reconnaissance 2012 de l’UQAM au Belvédère du Centre des sciences de Montréal, sous la présidence d’honneur d’Isabelle Hudon, présidente de la Financière Sun Life, Québec, et présidente du conseil d’administration de l’UQAM. Sept diplômés des six facultés de l’Université et de son École des sciences de la gestion recevront à cette occasion un prix Reconnaissance, soulignant leur réussite professionnelle et leur contribution au développement de leur secteur d’activité, de l’UQAM et de la société en général.

***

Réal Bossé (B.A. art dramatique, 1991) a fait un malheur dans la série télévisée 19-2, présentée depuis l’hiver 2011 sur les ondes de Radio-Canada. Le public a été touché par son interprétation juste et troublante du policier Nick Berrof, prestation qui lui a d’ailleurs valu le Prix du meilleur premier rôle masculin dans une série dramatique aux Gémeaux 2011. Coécrite en collaboration avec le comédien Claude Legault, la série a aussi remporté un Prix dans la catégorie meilleur texte pour une série dramatique. «Je suis très fier de 19-2. La série m’a permis de dire ce que je pense et de rejoindre un large auditoire», dit-il. C’est d’ailleurs ce qu’il préfère de ce métier : «avoir une tribune pour susciter la réflexion et réfléchir sur la condition humaine.»

Réal Bossé a choisi l’UQAM pour étudier l’art dramatique. «Je connaissais des gens qui y avaient enseigné ou qui avaient gravité autour de l’Université : Gilles Maheu, Robert Gravel, Denise Boulanger, explique-t-il. Je voulais être praticien, tout apprendre du métier, toucher à la mise en scène autant qu’à la scénographie et à l’interprétation, et c’est à l’UQAM que j’ai pu le faire.» Pendant ses années d’étude, Réal Bossé a travaillé d’arrache-pied, mais nagé en plein bonheur. «Il régnait un véritable esprit de troupe, qui est, selon moi, l’essence du théâtre.» Durant une session, il a réussi à enfiler 16 productions! «Je jouais, j’aidais un collègue à monter ses rideaux, je tenais un rôle dans un court-métrage étudiant, j’étais partout!»

Entre temps, il a complété une formation à l’École de mime corporel de Montréal. Il collaborera par la suite à plusieurs reprises avec la compagnie de mime Omnibus, dirigée par Jean Asselin. Joueur étoile au sein de la Ligue nationale d’improvisation (LNI), il termine actuellement sa 15e saison, un record de longévité qu’il partage avec sa collègue Sophie Caron. Les deux joueurs ont ainsi battu le record détenu par le cofondateur de la LNI, le comédien Robert Gravel, aujourd’hui décédé. «L’arbitre de la LNI, Yvan Ponton, m’a avoué récemment que je lui rappelais Robert Gravel dans ma manière de jouer. Ça m’a beaucoup touché : Gravel était un grand artiste», lance le comédien.

Celui qui a cosigné la mise en scène avec Jean Asselin de la pièce Jabbarnack!, présentée en avril dernier à l’Espace libre, se dit très heureux de ne pas être cantonné à un seul rôle. «J’ai personnifié plusieurs types de personnages : des méchants, des gentils et même un androïde dans la série Dans une galaxie près de chez vous. J’aime me transformer d’un rôle à l’autre. Je suis là pour promouvoir un personnage, pas Réal Bossé!»

Le comédien partage son temps entre l’écriture des prochains épisodes de la série 19-2 et les rénovations de sa maison. Il est aussi question d’un projet avec le cinéaste Stéphane Lafleur (B.A communication, 1999), qui a réalisé Continental, un film sans fusil, dans lequel Réal Bossé tenait le rôle de Louis et pour lequel il a obtenu le Jutra du meilleur acteur de soutien, en 2008.