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Le gotha du Web à l’UQAM

L’Université accueillera en 2016 l’International World Wide Web Conference.

2 décembre 2013 à 16 h 12

Mis à jour le 17 septembre 2014 à 19 h 09

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Campus central de l’UQAM.

Du 10 au 16 avril 2016, l’UQAM sera l’hôte de la très prestigieuse International World Wide Web Conference. C’est la première fois que cette conférence se tiendra au Québec. «Commandité, entre autres, par Microsoft, Google, Yahoo et IBM, cet événement réunit chaque année des scientifiques de haut niveau, des développeurs, des ingénieurs et des représentants de l’industrie dans le domaine du Web», souligne l’un des principaux organisateurs de l’édition 2016, Roger Nkambou, professeur au Département d’informatique.

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Le professeur Roger Nkambou. Photo: Nathalie St-Pierre.

Quelque 1 500 participants de partout dans le monde sont attendus à ce méga congrès, qui présentera des conférences, des expositions, des ateliers d’expérimentation et des stands d’information. «On fera le point sur l’évolution d’Internet dans toutes ses dimensions et on fera état des découvertes et des innovations les plus récentes ainsi que de leur impact sur la société et la culture», explique Roger Nkambou.   

L’International World Wide Web Conference a été imaginée il y a plus de 20 ans par Tim Berners-Lee, l’un des inventeurs de la Toile, qui a fondé au tournant des années 90 le World Wide Web Consortium (W3C) au Massachusetts Institute of Technology (MIT). Depuis, la conférence se déplace chaque année d’une ville à l’autre à travers le monde. En 2014, elle se tiendra à Séoul, en Corée, et en 2015, à Florence, en Italie.

«La  conférence est très sélective, note le professeur. Sur 1 000 demandes de communication scientifique qui sont soumises, 12 % seulement sont acceptées. Des chercheurs de l’UQAM seront de la partie, tels que les professeurs Stevan Harnad, du Département de psychologie, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en sciences cognitives, et Petko Valtchev, du Département d’informatique, ainsi que quelques doctorants en informatique cognitive.»

Une organisation complexe    

Organiser un événement de cette ampleur exige quatre années de préparation. «Nous avons commencé à monter le dossier de candidature en 2012, avec le soutien de la direction de l’UQAM et celui de la ville de Montréal, puis nous avons obtenu une réponse favorable au printemps 2013, raconte Roger Nkambou. En novembre dernier, une délégation du comité international de la conférence est venue visiter l’UQAM et rencontrer des membres de la direction.» 

Le chercheur est l’un des principaux porteurs du dossier avec, notamment, Jacqueline Bourdeau, professeure en sciences de l’information à la TÉLUQ. «Nous avons mis sur pied un comité d’organisation à l’UQAM, qui bénéficie de l’appui de plusieurs partenaires, dont l’Université de Montréal, l’Université McGill, la TÉLUQ, l’École Polytechnique, l’Institut national de la recherche scientifique (INRS) et l’École de technologie supérieure (ÉTS).»  

Ingénieur informaticien de formation, Roger Nkambou enseigne à l’UQAM depuis 2000 et dirige aujourd’hui le programme de doctorat en informatique cognitive. Membre de l’Institut des sciences cognitives, il a contribué au développement de nouvelles solutions technologiques dans les domaines de l’ingénierie des connaissances et des systèmes intelligents, ainsi qu’à la construction de systèmes tutoriels intelligents dans des contextes d’apprentissage.

Auteur de plusieurs publications sur l’intelligence artificielle en éducation, le chercheur a codirigé le projet SCORE,  financé par la Fondation canadienne pour l’Innovation (FCI), pour l’acquisition, l’installation et l’exploitation de technologies de pointe dédiées au travail collaboratif. Le projet consistait à mettre en place un réseau informatique ultra performant entre l’UQAM, l’ÉTS et des universités étrangères, permettant d’échanger des données à très haut débit et à faciliter le développement d’activités de formation où le maître et les élèves sont géographiquement éloignés. Roger Nkambou s’intéresse également au Web sémantique, aux humanités numériques et aux jeux sérieux.

Il a présidé la conférence internationale ITS’2008 en 2008, a présidé le comité scientifique de la conférence internationale TICE’2012, tenue à Lyon, en France, en 2012, et a coprésidé, la même année, la 20e édition de la conférence internationale UMAP (User Modeling, Adaptation and Personalization).