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Consommation responsable: une progression continue

Selon le Baromètre de la consommation responsable au Québec, les pratiques alternatives gagnent en popularité.

26 novembre 2014 à 11 h 11

Mis à jour le 26 novembre 2014 à 11 h 11

Publié par l’Observatoire ESG UQAM de la consommation responsable (OCR), grâce au soutien d’Éco Entreprises Québec, le Baromètre de la consommation responsable au Québec a dressé un portrait de l’évolution des comportements des consommateurs depuis les cinq dernières années. Bien que l’Indice de consommation responsable (ICR) semble progresser lentement (évolution de 1,1 point depuis 2010), les consommateurs sont prêts à réévaluer leur mode de vie afin d’augmenter leur niveau de consommation responsable.

Fabien DurifPhoto: Nathalie St-Pierre

Le Baromètre mesure le degré de consommation responsable des Québécois. Il est calculé selon leurs préférences, leurs attitudes, leurs comportements d’achat et leurs motivations en matière de consommation responsable. Les résultats que les Québécois souhaitent adopter des pratiques de consommation différentes.

Fabien Durif, professeur au Département de marketing et directeur de l’OCR, constate que les façons alternatives de consommer gagnent en popularité, et notamment le «fait maison». «Dans la dernière année, les Québécois ont fait plus de choses par eux-mêmes, en particulier la cuisine (+56,8 %)». Les Québécois sont aussi sensibles à l’option de redonner une deuxième vie aux objets, remarque le professeur. Plus de 38,9 % estiment avoir fait des efforts en ce sens.

Depuis 2010, ce sont les comportements liés à la déconsommation qui ont le plus augmenté. L’indice de la déconsommation a ainsi gagné 3,6 points (de 67,2 en 2010 à 70,8 en 2014). Au cours de la dernière année, 65 % des Québécois ont notamment renoncé à l’achat de produits dont ils n’avaient pas réellement besoin. «Une vision de la consommation responsable plus axée sur la réduction de la consommation s’est progressivement imposée dans l’esprit des Québécois, affirme le professeur Durif. Aujourd’hui, pour 82,7 % des Québécois, consommer de manière responsable c’est avant tout renoncer à acheter des produits/services dont ils n’ont pas besoin. Ceci représente une évolution de 10,6 points».

Faits saillants 

Les Québécois âgés de 45 à 64 ans demeurent les plus responsables (ICR de 66,7);

Le segment des consommateurs les plus responsables représente 15,2 % de la population (ICR de 80,7);

En 2014, l’écart des comportements de consommation responsable entre les hommes et les femmes n’est plus que de 1,1 point, contre 4,7 points en 2010;

Le recyclage est le comportement de consommation responsable le plus pratiqué par les Québécois et ce depuis 2010 (ICR de 84,8);

En 2014, les produits locaux s’imposent dans les paniers d’achats des consommateurs;

Deuxième comportement le plus pratiqué au Québec, la consommation locale s’est implantée (+2,0 points depuis 2010) et concerne tous les Québécois, des plus responsables aux moins responsables;

Pour leurs choix de produits/services responsables, seulement 13,4 % estiment prendre souvent en considération les certifications responsables, qui sont pour la plupart méconnues;

Depuis 2011, Cascades est à la fois la marque et l’organisation perçue comme étant la plus responsable par les Québécois.

Bien que le Baromètre 2014 indique des résultats favorables à la consommation responsable, le scepticisme des consommateurs envers les acteurs du développement durable n’a jamais été aussi important. «Les citoyens se méfient de plus en plus de l’engagement des entreprises en matière de développement durable. En cinq ans, cet indice de confiance a baissé de 18,9 points», souligne Fabien Durif. Les consommateurs sont également sceptiques envers les publicités environnementales des entreprises sur leurs produits/service. «En 2010, ils étaient seulement 30,7 % à leur faire confiance, contre 16,4 % en 2014», note le professeur.

À la lumière des résultats de 2014, la consommation responsable continue sa progression au Québec depuis la première édition du Baromètre diffusée dans Protégez-Vous.ca en 2010. Ceci annonce une tendance de fond dont il faudra continuer à analyser les tendances année après année.

Pour les résultats complets, on peut consulter l’étude ici.