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Les archives du cinéma québécois

L’UQAM collabore au nouveau site des collections de la Cinémathèque québécoise.

24 avril 2014 à 16 h 04

Mis à jour le 17 septembre 2014 à 19 h 09

Photo

Diapositives 1957. Johanne Harrelle. Couleurs. Archives UQAM. Fonds d’archives Claude-Jutra, 46P-035:F7/1. à 46P-035:F7/4. Portrait faisant partie d’une série de diapositives probablement prises par Claude Jutra.

La Cinémathèque québécoise a lancé le 23 avril un nouveau site Web dédié à ses collections en ligne, grâce au soutien financier de la Fondation Daniel Langlois et à l’assistance de la Régie du cinéma du Québec. Le Service des archives et de gestion des documents de l’UQAM, ainsi que la Chaire René-Malo en cinéma et en stratégies de production culturelle ont été impliqués dans cette aventure.

Un fonds d’archives précieux

L’une des sections du nouveau site de la Cinémathèque québécoise s’intitule «Dossiers sur les collections». Celle-ci propose des dossiers documentaires sur des œuvres, des objets ou des documents. Pour souligner les 50 ans du long métrage À tout prendre de Claude Jutra (1930-1986), un dossier permet de voir le film dans sa version intégrale ainsi que des centaines d’archives documentant sa sortie en 1964. «Puisque nous sommes détenteurs du Fonds d’archives Claude-Jutra, les gens de la Cinémathèque sont venus nous voir pour consulter nos documents, raconte André Gareau, directeur du Service des archives et de gestion des documents. Ils se sont rapidement aperçus que nous avions plusieurs pièces intéressantes!»

Le Service des archives et de gestion des documents a procédé à la numérisation de plus de 250 pièces du Fonds Claude-Jutra – des correspondances, des photos, des documents sonores, etc. «Ce type de partenariat s’inscrit parfaitement dans notre mission de mise en valeur de nos fonds d’archives, poursuit André Gareau. C’est notre raison d’être.»

Comme le rappelle le site, le film de Claude Jutra fut le premier long métrage autobiographique réalisé au Québec. Tourné en cinéma direct, le film montre Claude Jutra revivre sa propre histoire d’amour avec Johanne Harrelle, qui a été le premier mannequin noir de la haute couture montréalaise. C’était la première fois en Amérique qu’on pouvait voir au cinéma une scène de lit entre un Blanc et une Noire.

Le directeur du Service des archives et de gestion des documents, qui a pris la parole lors du lancement du nouveau site, espère que ce partenariat avec la Cinémathèque québécoise se poursuivra. «Mon oncle Antoine de Claude Jutra célébrera aussi son 50e anniversaire dans quelques années, souligne-t-il en riant. Peut-être pourrons-nous fournir d’autres pièces intéressantes?»

Coup de pouce étudiant

L’UQAM a également fourni une aide précieuse par l’entremise d’une étudiante du baccalauréat en communication (cinéma), Marilyne Côté. «Elle a effectué de la recherche en compagnie du responsable du projet, Pierre Jutras», souligne Paul Tana, professeur à l’École des médias et titulaire de la Chaire René-Malo en cinéma et en stratégies de production culturelle. Le professeur Tana, de même que sa collègue Diane Poitras, ont également collaboré au projet.

D’autres nouveautés

La base de données des collections de la Cinémathèque québécoise, qui vient de célébrer son 50e anniversaire, répertorie plus de 300 000 enregistrements d’éléments sur pellicule ou vidéo pour environ 65 000 œuvres québécoises canadiennes et internationales. Elle comprend aussi l’ensemble des collections afférentes à ces œuvres (affiches, dessins et éléments de films d’animation, appareils d’enregistrement, de visionnement et de projection, archives textuelles, enregistrements audio, costumes et accessoires, photographies, publications, scénarios) ainsi que les 63 000 ouvrages monographiques détenus par la Médiathèque Guy-L. Coté.

Mis à part le dossier spécial sur À tout prendre de Claude Jutra, le nouveau site offre un autre dossier spécial, intitulé Films inachevés de Joyce Wieland/Joyce Wieland’s Unfinished Films, lequel présente des extraits de Bill’s Hat, film inachevé de l’artiste canadienne Joyce Wieland (1931-1998) ainsi que des enregistrements de discussions entre elle et Wendy Michener.

Deux articles inédits présentant d’une part la Collection Moses Znaimer de téléviseurs anciens et d’autre part l’histoire de la découverte d’un film inédit de Gordon Webber, professeur d’architecture de l’Université McGill dans les années 1940, sont déjà en ligne.

Les internautes peuvent aussi  s’informer sur l’état des projets de recherche auxquels la Cinémathèque québécoise est associée, et apprécier la qualité du travail des anciens collaborateurs puisque les revues Les dossiers de la cinémathèque et Copie zéro sont numérisées et accessibles, pour la première fois, dans leur intégralité.