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En route vers les Jeux de la communication

Participer aux Jeux franco-canadiens de la communication nécessite plusieurs mois de préparation.

Par Jean-François Ducharme

8 décembre 2014 à 16 h 12

Mis à jour le 16 janvier 2015 à 11 h 01

La délégation de 2015 lors d’une réunion de production.Photo: Nathalie St-Pierre

La réputation de l’UQAM aux Jeux franco-canadiens de la communication n’est plus à faire. En 18 ans, la délégation uqamienne a terminé 13 fois en première place à cet événement annuel qui regroupe quelque 350 étudiants en communication provenant de neuf universités de l’Est du pays. «Cela s’explique certainement par la force de nos programmes d’études, soutient Valérie Collette, l’une des deux responsables de la délégation de 2015 et étudiante au baccalauréat en communication (relations publiques). L’UQAM est la seule université à offrir des baccalauréats dans des disciplines précises, comme le journalisme, les relations publiques ou les stratégies de production culturelle et médiatique, alors que les baccalauréats des autres universités sont plus généraux.»

«Nous pouvons aussi compter sur un grand bassin d’étudiants, ajoute Cloée Viens, étudiante au baccalauréat en communication (stratégies de production culturelle et médiatique) et coresponsable de la délégation. Cette année, nous avons reçu plus de 130 candidatures pour les 32 places disponibles.»

Les épreuves aux Jeux de la communication

La 19e édition des Jeux franco-canadiens de la communication se tiendra à l’Université du Québec à Trois-Rivières du 4 au 8 mars 2015. Les neuf délégations s’affronteront dans une dizaine d’épreuves: relations publiques, production radio, publicité, émission culturelle, capsule sportive, bulletin de nouvelles, presse écrite, création vidéo, vitrine culturelle, etc.

Chacune des équipes est formée d’une à quatre personnes. Des points sont attribués pour chacune des épreuves et l’université qui amasse le plus de points est couronnée championne des Jeux.

De la sélection au Jour J

Cloée Viens et Valérie Collette.Photo: Nathalie St-Pierre

La sélection de la délégation 2015 s’est déroulée sur deux semaines, en septembre et en octobre. Pour chacune des épreuves, les candidats avaient deux jours pour planifier leur présentation – par exemple, organiser une conférence de presse ou écrire un article sur un événement d’actualité. Puis, ils devaient présenter leur idée devant quatre juges, dont au moins un diplômé ayant l’expérience du marché du travail. «Faire une présentation devant des gens de l’agence Cossette, du Quartier des spectacles, du Devoir ou de TVA est en soi une expérience très enrichissante», affirme Cloée Viens.

Parmi les 130 candidats, près de la moitié étaient des étudiants de première année. «Nous avons parlé des Jeux durant les activités d’intégration à la rentrée, ce qui a créé un sentiment d’engouement chez les nouveaux. Nous sommes fières de compter sur huit étudiants de première année, plus du double des années précédentes.»

D’octobre à mars, les 32 élus passeront plusieurs heures par semaine à planifier leur épreuve. «Pour l’épreuve de vitrine culturelle, par exemple, qui consiste à monter un spectacle auquel participeront tous les membres de la délégation, les participants vont se rencontrer trois à quatre fois par semaine durant cinq mois, explique Valérie Collette. Conjuguer la préparation aux Jeux, les études et le travail demande une grande discipline. C’est l’esprit de groupe qui nous pousse à nous dépasser toute l’année.»

La préparation a toutefois ses limites: les thèmes de la plupart des épreuves sont habituellement dévoilés à la dernière minute afin d’évaluer les qualités d’adaptation et d’improvisation des délégués. «L’an dernier, pour l’épreuve de relations publiques, nous avons reçu notre mandat à 4h, le matin de l’événement, et nous devions présenter notre conférence de presse à 8h30!, raconte Valérie Collette. Les mois de préparation avant les Jeux sont quand même très importants, car ils servent à développer notre créativité, à faire des mises en situation et à confronter nos idées avec celles des autres pour les amener à un autre niveau».

Les délégués sont appuyés dans leur préparation par des mentors, soit d’anciens participants aux Jeux qui oeuvrent maintenant dans le milieu. Ces derniers sont là pour prodiquer des conseils en vue du jour J. «La mentalité des jeux est work hard, play hard – que l’on pourrait traduire par travailler dur, s’amuser ferme. Mais les délégués sont responsables. S’ils ont une épreuve le lendemain matin, ils ne feront pas le party toute la nuit», observe Cloée Viens.

Une vidéo originale

Les participants aux Jeux de la communication sont reconnus pour produire des vidéos de présentation qui se démarquent par leur créativité et leur originalité. La vidéo de la délégation 2015 n’y fait pas exception.

Esprit de famille

Les deux responsables soulignent que participer aux Jeux est une expérience pratique qui peut ouvrir des portes sur le plan professionnel. «Certains employeurs ont déjà offert des stages à des étudiants qui s’étaient démarqués dans une épreuve. En entrevue, si quelqu’un autour de la table a déjà participé aux Jeux de la communication, ça créé des affinités.» Bien que les Jeux permettent de développer des habiletés réelles sur le marché du travail, le contexte demeure fictif et éclaté. «Pendant les Jeux, on essaie de sortir de notre zone de confort, de repousser nos limites.»

Les deux étudiantes ont l’expérience des Jeux de la communication. Valérie en sera à ses troisièmes jeux, alors que Cloée participera pour une deuxième année. «Les Jeux représentent un dépassement de soi, un défi personnel pour chaque délégué. Les émotions que l’on vit, les liens créés avec des gens de l’UQAM comme avec ceux des autres universités et la fierté que l’on en retire créent un véritable esprit de famille. C’est une occasion qui ne se présente pas souvent dans une vie.»

Universités participantes

– UQAM

– Université de Montréal

– Université Laval

– Université de Sherbrooke

– Université Concordia

– Université du Québec en Outaouais

– Université du Québec à Trois-Rivières

– Université d’Ottawa

– Université de Moncton