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Huit œuvres pour le 8 mars

Actualités UQAM présente huit œuvres de femmes, huit coups de cœur d’Uqamiennes amoureuses des arts.

6 mars 2015 à 14 h 03

Mis à jour le 6 mars 2015 à 15 h 03

À l’occasion du 8 mars, Journée internationale des femmes, Actualités UQAM a voulu mettre en valeur la créativité artistique des femmes. Nous avons demandé à huit professeures, chargées de cours et employées de soutien dont le travail gravite autour de la Faculté des arts et de la Galerie de l’UQAM de choisir huit œuvres d’artistes diplômées de l’UQAM qui les inspirent et de nous dire pourquoi. Les œuvres choisies proviennent de divers horizons – performance, photographie, installation, vidéo, intervention – et constituent un éventail fascinant, parfois déroutant, de la production artistique qui émerge de ce grand laboratoire de création qu’est la Faculté des arts de l’UQAM.

Olivia Boudreau

Lauréate du Prix Pierre-Ayot en 2011, Olivia Boudreau (M.A. arts visuels et médiatiques, 2009) est une artiste de la performance et de la vidéo. Son travail, qui interroge la féminité, est marqué par la présence récurrente du corps féminin.

L’étuve, vidéo, 2011.
 

 

«Olivia Boudreau propose un travail sur le corps, le désir et ses manifestations, qui ouvre des pistes de réflexion sur la représentation des sensualités et des sentiments. Avec finesse, elle engage sa pensée créative dans la présentation de mises en scène où le désir rivalise avec sa suspension. »

Thérèse Saint-Gelais,

professeure au Département d’histoire de l’art

 

Raphaëlle de Groot

Chargée de cours à l’École des arts visuels et médiatiques, Raphaëlle de Groot (M.A. arts visuels et médiatiques, 2007) a remporté plusieurs prix, dont le prestigieux prix Sobey, en 2012. Ses performances, souvent basées sur des rencontres, visent à montrer l’artiste testant ses limites, à provoquer un état de dépossession et une perte de repères.

En exercice à Venise, performance présentée dans le cadre de la 55e édition de la Biennale de Venise, 30 mai 2013.

 

«Ce jour-là, un cortège a pris forme autour de l’artiste en performance, en marge et sur les sites de la Biennale de Venise. Avec l’étrange costume dont elle s’était laborieusement affublée, De Groot offrait une image atypique de l’artiste au travail, tranchant avec le cirque mondain du prestigieux événement et le faste clinquant des traditionnels carnavals. Pour avoir changé le visage stéréotypé de l’artiste comme de la Sérénissime, cette singulière mascarade a su marquer.»

Marie-Ève Charron,

chargée de cours au Département d’histoire de l’art

 

Myriam Jacob-Allard

Privilégiant une approche interdisciplinaire, Myriam Jacob-Allard (M.A. arts visuels et médiatiques, 2015)  travaille avec la performance, la vidéo et l’installation. Elle a participé à plusieurs expositions collectives au Québec, en Amérique du Sud et en Europe.

Un coin du ciel, vidéo, 2014.
 
 

«Il y a des artistes qui empruntent le mode de l’enquête sociologique ou ethnographique pour s’approcher de leurs sujets. Myriam Jacob-Allard recourt à ce moyen. Elle puise dans l’univers familial des archives, des objets, des chansons et des récits qui lui permettent d’explorer plus particulièrement l’archétype de la «mère» dans la chanson western et d’en suivre le legs tel qu’il lui est parvenu à travers sa grand-mère et sa mère. Le projet Un coin du ciel a démontré la cohérence de sa jeune pratique; j’y ai apprécié cette authenticité palpable d’une réalité locale et familiale habilement projetée sur la dimension mythique et universelle de la mère au cours des âges.»

Louise Déry,

directrice de la Galerie de l’UQAM

 

Lise-Hélène Larin

L’artiste multidisciplinaire Lise-Hélène Larin (Ph.D. études et pratiques des arts, 2011) s’intéresse à l’abstraction en animation 3D. Elle a réalisé des films d’animation à l’Office national du film et à Radio-Canada. Ses réalisations ont été présentées en France, en Allemagne, aux États-Unis et en Belgique.

Monde mathématique, animation 3D, 2010.

 

«Dans sa série Objets mathématiques, Lise-Hélène Larin a cristallisé plusieurs années d’expérimentation et une longue réflexion sur des logiciels d’animation 3D qu’elle détourne pour créer des images en mouvement. Les films et les photos qu’elle produit évoquent des espaces et des environnements multicouches où la lumière et les jeux de transparence créent des mondes intrigants et poétiques. Fascinante démarche à la croisée de l’art et des mathématiques.»

Louise Poissant,

professeure à l’École des arts visuels et médiatiques et doyenne de la Faculté des arts

 

Nadège Grebmeier Forget

Artiste et commissaire d’exposition, Nadège Grebmeier Forget (B.A. arts visuels et médiatiques, 2009) a présenté de nombreuses performances au Québec et à l’étranger. Elle est membre de Dare-Dare, le Centre de diffusion d’art multidisciplinaire de Montréal.

Bachelorette, performance, 2013

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

«Cette artiste de la performance se met en scène dans des environnements souvent kitsch et rose bonbon. Elle investit et transforme les images du corps féminin. Souvent vêtue d’une robe, Nadège Grebmeier Forget s’enduit de matière gluante et brillante, s’empiffre de friandises, s’expose dans des postures suggestives de manière à confronter notre regard. Elle projette ainsi une image trouble du corps de la femme qui se situe entre le grotesque et la séduction, entre la décadence et l’épanouissement, entre la fragilité et la provocation. Par cette mise à nu, l’artiste questionne notre rapport à la beauté et à la pression sociale qui lui est associée.»

audrey genois,

agente de recherche et de planification à la Galerie de l’UQAM

 

Anne-Marie Ouellet

La pratique de l’artiste multidisciplinaire Anne-Marie Ouellet (M.A. arts visuels et médiatiques, 2011) s’intéresse aux notions de collectivité et d’individualisme, à la standardisation et à la régimentation.  Ses travaux ont été présentés dans des expositions des festivals et des événements, tant au Canada, en France, qu’en Allemagne.

Penser le futur, installation, 2013-2015

 

« Avec l’installation performative Penser le futur, Anne-Marie Ouellet réorganise les résultats obtenus dans le cadre d’un sondage portant sur les perceptions générales du futur, notamment de l’avenir réservé aux espaces public, domestique et politique. En réinterprétant les réponses qui lui ont été données, elle sème le doute chez le spectateur pour interroger les mécanismes de polarisation et de normativité qui agissent dans la fabrication de l’opinion publique.»

Véronique Leblanc,

chargée de cours au Département d’histoire de l’art

 

Aude Moreau

Le travail d’Aude Moreau (M.A. arts visuels et médiatiques, 2010) combine installations, films, photographies et interventions, cherchant à traduire l’expérience physique du territoire. Récipiendaire de la Bourse Claudine et Stephen Bronfman en art contemporain (2011), elle a exposé ses œuvres au Québec, en France, aux États-Unis et au Luxembourg. La Galerie de l’UQAM présente actuellement, jusqu’au 11 avril prochain, la première exposition solo d’envergure de l’artiste intitulée La nuit politique

The End in the Background of Hollywood, vidéo, 2015.

 

« Cette œuvre vidéo poignante nous présente une vue de Los Angeles du haut d’un hélicoptère, dévoilant un court message, «THE END», inscrit sur les tours jumelles de la City National Plaza. On croirait se trouver face à l’annonce d’une fin proche, devant laquelle nous sommes impuissants. Usant avec justesse des codes cinématographiques, l’œuvre empreinte de fatalité enveloppe le spectateur. Le haut lieu du divertissement américain devient alors le décor d’une chute annoncée, celle de l’humanité ou celle de l’intellect collectif ?»

Maude N. Béland,

conseillère en relations de presse, Division des relations avec la presse et événement spéciaux, Service des communications

 

Élisabeth Sylvia Charbonneau, Jessica Charbonneau, Amandine Guillard, Albane Guy et Anik Poirier

Pour son projet Forêt Forêt, le collectif formé des diplômées Élisabeth Sylvia Charbonneau (B.A. design graphique, 2010), Jessica Charbonneau (B.A. design graphique, 2009; DESS design d’événements, 2014), Amandine Guillard (DESS design d’événements, 2014), Albane Guy (DESS design d’événements, 2011) et Anik Poirier (DESS en design d’événements, 2011) a remporté, en 2011, le concours Créer l’hiver, une initiative du Quartier des spectacles, en collaboration avec la Ville de Montréal et la Société de transport de Montréal. Ce concours visait à présenter des animations ou des installations sur la place Émilie-Gamelin et la place des Festivals, ainsi qu’a l’extérieur du métro Saint-Laurent.

Forêt, Forêt, intervention urbaine, 2011-2012.

 

«Il s’agit d’un projet qui ne fait pas de compromis au niveau de l’idée, qui évoque sans illustrer, qui est le fruit d’un engagement total et d’une belle collaboration, qui arrive à exprimer l’expérience d’un jeu sonore, d’une conversation en écho, qui respecte les contraintes du calendrier et d’un budget imposés, qui rencontre les attentes du client, qui montre comment un lieu laissé vacant peut être régénéré, comment une place urbaine peut voir naître une forêt de bouleaux. Le site aux abords de la station de métro Saint-Laurent est depuis le théâtre d’une série d’interventions urbaines.»

Céline Poisson,

professeure à l’École de design