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Projet artistique et pédagogique

L’École des arts visuels et médiatiques a participé à un projet inspirant avec Arprim, un centre d’essai en art imprimé.

Par Pierre-Etienne Caza

22 mai 2015 à 11 h 05

Mis à jour le 22 mai 2015 à 15 h 05

Comme plusieurs petits centres d’artistes, le centre d’essai en art imprimé Arprim organise des activités pour amasser des fonds. «Cette année, Arprim a demandé à deux artistes – François Lacasse (M.A. arts plastiques, 1992), professeur à l’École des arts visuels et médiatiques, et Marc-Antoine K. Phaneuf (B.A. histoire de l’art, 2005) – de créer des œuvres originales et j’ai proposé une association avec l’École des arts visuels et médiatiques pour que les œuvres soient imprimées en sérigraphie dans nos ateliers par nos étudiants», explique le professeur Gwenaël Bélanger (M.A. arts visuels et médiatiques, 2009), qui est également président du conseil d’administration du centre.

Le projet s’intitulait À l’affiche et le lancement des estampes originales – des sérigraphies imprimées sur papier Stonehenge 100% coton (56 x 76 cm) et tirées à 50 exemplaires chacune – a eu lieu le 21 mai dernier chez Arprim, rue Sainte-Catherine Ouest, à Montréal. Les œuvres des deux artistes – Petits écrasements de François Lacasse et Karlsplatz Station de Marc-Antoine K. Phaneuf – explorent le potentiel de l’art imprimé dans leurs pratiques respectives, développées en peinture et en dessin.

Un projet pédagogique

Ce sont les étudiants Dominique Desbiens et Alexandre Ménard, du baccalauréat en arts visuels et médiatiques, qui ont eu la chance de se familiariser avec l’impression en série sur la machine one-arm de la section arts d’impression. Les techniciens Paul Lebel et Mathieu Jacques les ont épaulés. «Ils ont travaillé en étroite collaboration avec les deux artistes pour s’assurer entre autres du rendu des couleurs et ils ont énormément appris sur la technique, note Gwenaël Bélanger. Il est rare pour les étudiants d’avoir l’occasion de réaliser un projet aussi complexe, en plusieurs copies qui doivent toutes être impeccables. Et c’est mission accomplie!»

Une partie des profits aux étudiants

La beauté du projet: les profits du projet À l’affiche visent à soutenir les activités du centre Arprim, mais permettront également l’octroi de bourses destinées aux étudiants de l’École des arts visuels et médiatiques. «Une partie des profits sera en effet versé à la Fondation de l’UQAM pour créer un fonds qui permettra de financer des projets étudiants», souligne fièrement le professeur, qui espère répéter l’expérience l’an prochain.

On peut se procurer les estampes à l’espace de vente d’Arprim (372, rue Sainte-Catherine Ouest), en ligne au www.arprim.org et au secrétariat de l’École des arts visuels et médiatiques (J-4075).

François Lacasse

Artiste peintre et professeur à l’UQAM, François Lacasse explore les qualités physiques et matérielles de la couleur et de ses méthodes d’application. Le processus de transformation prend une place importante dans ses œuvres qui découlent d’une suite de gestes et de protocoles. Son travail a fait l’objet d’une dizaine d’expositions individuelles, notamment au Musée d’art de Joliette (2009), au Musée d’art contemporain de Montréal (2002) et à la Galerie René Blouin, qui le représente.

Petits écrasements se situe dans le prolongement de son travail récent, mais ouvre sur de nouvelles expérimentations en intégrant le médium de la sérigraphie et ses possibilités sur le plan de la couleur.

Marc-Antoine K. Phaneuf

La pratique à la fois ludique et conceptuelle de Marc-Antoine K. Phaneuf s’intéresse depuis quelques années à des procédés de réappropriation, de détournement et de transformation de matériel imprimé trouvé. Ses œuvres ont été présentées dans plusieurs expositions individuelles et collectives, notamment à Optica (2015), Arprim (2015), Verticale – centre d’artistes (2014) et au Musée régional de Rimouski (2013).

Dans Karlsplatz Station, il propose une image découlant de la série Études préparatoires, dans laquelle il dessine des explosions sur des pages de livres. Le médium de la sérigraphie permet ici de reproduire aussi bien le caractère photographique de la page du manuel d’architecture que l’aplat de couleur qui y est apposé en guise d’explosion.