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Théâtre des préjugés

Le professeur Ney Wendell participe à un projet de théâtre social dans Hochelaga-Maisonneuve.

Par Valérie Martin

9 février 2015 à 16 h 02

Mis à jour le 9 février 2015 à 16 h 02

Affiche de la pièce Barrez-les

Ney Wendell, professeur à l’École supérieure de théâtre, met en scène une nouvelle production théâtrale portant sur les préjugés, les inégalités sociales et l’exclusion. «La pièce Barrez-les!, c’est d’abord un projet de théâtre social créé par et pour des citoyens d’Hochelaga-Maisonneuve», explique celui qui s’est joint récemment au corps professoral de l’École après avoir complété un postdoctorat sous la supervision de Louis Jacob au sujet du théâtre comme outil de transformation sociale.

Plusieurs scènes de la vie quotidienne dans lesquelles des citoyens sont victimes de préjugés basés sur leur apparence ou leur statut social sont dépeintes dans la pièce d’une durée d’une heure trente. «C’est une véritable création collective», dit Ney Wendell, qui a aussi fait office de médiateur culturel dans le cadre du projet réalisé par l’organisme communautaire Parole d’excluEs. «Je devais appuyer la troupe de comédiens non professionnelle dans sa démarche et susciter les réflexions afin d’arriver à un processus créatif.»

Photo: Azraëlle Fiset

Les comédiens de la troupe Les idéaux parleurs, fondée par l’organisme, sont des citoyens du quartier Hochelaga-Maisonneuve. «La base du théâtre social, c’est de mettre des citoyens sur scène pour prendre la parole et parler des enjeux de leur communauté au moyen de personnages et d’outils du théâtre traditionnel», précise le professeur, qui enseigne cette méthode largement inspirée des ateliers de théâtre communautaire offerts dans les favelas de son pays d’origine, le Brésil.

La représentation Barrez-les!, qui sera suivie d’une période de débat afin de discuter des solutions à l’exclusion sociale, sera présentée gratuitement le vendredi 13 février à 19h au Carrefour Parenfants, situé au 4650 rue Ontario Est. «L’objectif du projet est de démocratiser le théâtre, de le rendre accessible à tout le monde», ajoute Ney Wendell, qui souhaite former plusieurs groupes de théâtre social dans différents quartiers de Montréal.