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Stabilité, fiabilité et sécurité

L’UQAM procède au rehaussement de son réseau de télécommunication.

Par Pierre-Etienne Caza

9 octobre 2015 à 9 h 10

Mis à jour le 9 octobre 2015 à 13 h 10

«Avec cette mise à niveau, nous augmenterons de 10 fois la capacité de transmission des données, non seulement entre les édifices, mais aussi de manière verticale entre chaque étage de nos bâtiments», souligne Louis Martin, vice-recteur aux Systèmes d’information.Photo: iStock

Le réseau de télécommunication de l’UQAM est en place depuis 20 ans et a surpassé sa durée de vie. Depuis près de deux ans, sa désuétude a occasionné des défaillances importantes. «L’entretien et la réparation du réseau actuel ne suffisent plus à le maintenir opérationnel et sécuritaire. Il faut désormais procéder à son rehaussement et au renforcement de sa sécurité», affirme Louis Martin, vice-recteur aux Systèmes d’information. Pour mener à bien ces travaux, l’UQAM procède cet automne à des appels d’offres publics.

En 20 ans, les modifications technologiques ont été nombreuses et l’utilisation du réseau de l’UQAM a connu une hausse fulgurante. «Notre réseau doit pouvoir soutenir adéquatement la mission d’enseignement et la mission de recherche et de création de l’université, souligne Louis Martin. Plus de 3000 cours utilisent la plateforme Moodle. Les contenus multimédias prolifèrent de façon exponentielle et plusieurs chercheurs, notamment en bio-informatique, en design et en arts médiatiques, font usage de masses de données impressionnantes et ont besoin d’un réseau stable, fiable et sécuritaire.»

Lors de son entrée en poste, à l’été 2013, Louis Martin avait demandé à ce que le processus de mise à niveau du réseau de télécommunication de l’UQAM, déjà amorcé à l’époque, soit segmenté, ceci afin de pouvoir optimiser chaque étape et de prendre les meilleures décisions sur les plans technologique et financier. «Nous procéderons cet automne à deux appels d’offres publics pour le Wi-Fi et les points d’accès du réseau», annonce le vice-recteur. Ces deux appels d’offres, précise-t-il, sont de type «ouvert» afin de favoriser la plus grande concurrence possible. «Nous nous assurerons toutefois de la compatibilité des pièces et des services fournis avec nos équipements de marque Cisco», ajoute-t-il.

Un meilleur réseau

Louis MartinPhoto: Nathalie St-Pierre

Le réseau de télécommunication de l’UQAM compte une tête de réseau, sept points de distribution et quelque 900 points d’accès qui permettent à tous les usagers de bénéficier de la technologie IP dans les bureaux, les salles de classe et les espaces publics de l’université.

Depuis l’été 2013, l’université a procédé au remplacement de six points de distribution à cause de bris et de défaillances majeures. «Le gouvernement nous avait autorisé à acheter des produits de marque Cisco pendant une période de 30 mois afin d’entretenir notre réseau en attendant l’opération de rehaussement que nous amorçons actuellement», explique Louis Martin. À la mi-novembre, un appel d’offres public sera lancé concernant la mise à niveau des 900 points d’accès.

Réseau filaire et sans-fil

Un appel d’offres a été fait plus tôt cette année afin de mettre à niveau le réseau filaire du Complexe des sciences et un autre est en voie d’être complété pour le campus central. «Le réseau filaire est celui sur lequel repose notre réseau de télécommunication, note Louis Martin. Avec cette mise à niveau, nous augmenterons de 10 fois la capacité de transmission des données, non seulement entre les édifices, mais aussi de manière verticale entre chaque étage de nos bâtiments.»

Ce mois-ci, un nouvel appel d’offres public sera lancé pour améliorer le réseau sans fil de l’UQAM. «En Amérique du Nord, le trafic “mobile” a surpassé le trafic “filaire” depuis l’an dernier. Cela se reflète à l’UQAM, car près des deux tiers du trafic Internet généré par les étudiants s’effectue à partir d’appareils mobiles, souligne le vice-recteur. À l’heure actuelle, nous avons environ 1000 bornes Wi-Fi. Le rehaussement nous permettra d’atteindre 3 500 bornes d’ici un an ou deux, toutes équipées des meilleures technologies afin que les appareils qui se connectent au Wi-Fi bénéficient d’une transmission optimale.»

Sécurité accrue

Des économies substantielles – les nouvelles générations d’équipements de télécommunication sont plus performantes tout en étant moins énergivores que prévu – pourront être réinvesties dans la mise à niveau des dispositifs de sécurité, souligne Louis Martin. «Nos dispositifs datent de 2010. Or, les réseaux des universités de la taille de la nôtre sont des cibles de choix pour des attaques informatiques. Imaginez: chaque jour, l’équivalent en données de cinq milliards de pages de texte transite sur le réseau de l’UQAM. Il faut nous assurer d’intégrer les plus récentes technologies à nos dispositifs de sécurité.»

Les coûts du de rehaussement du réseau de télécommunications de l’UQAM sont estimés à 18,7 millions de dollars, ce qui représente des économies de 4,8 millions par rapport au budget initial de 23,5 millions de dollars établi en 2012-2013. «Il y a 10 ans, l’UQAM était dans le peloton de tête des universités québécoises en matière d’infrastructures de télécommunication, note le vice-recteur. Ce n’est plus le cas. Il est donc impératif d’effectuer cette mise à niveau de nos équipements afin d’assurer la viabilité des services actuels, de répondre aux nouveaux besoins de bande passante des chercheurs et des créateurs, et d’assurer la sécurité du réseau. Ces nombreux travaux, qui devraient être complétés dans un peu moins de deux ans, permettront à l’UQAM de s’adapter aux prochains changements technologiques.»