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Fermer les abattoirs

Le professeur de psychologie et défenseur de la cause animale Stevan Harnad réclame la fermeture des abattoirs.

30 juin 2015 à 14 h 06

Mis à jour le 7 juillet 2015 à 9 h 07

Photo: Istock

Le professeur du Département de psychologie Stevan Harnad, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en sciences cognitives, réclame la fermeture des abattoirs d’animaux dans un billet de son blogue du Huffington Post paru le 25 juin dernier. Selon lui, la réglementation visant à minimiser la souffrance des animaux dans les abattoirs est inadéquate. Le chercheur a aussi accordé une entrevue sur cette question à la revue Psychology Today.  

Défenseur de la cause animale depuis longtemps, Stevan Harnad milite en faveur de la surveillance électronique du traitement des animaux dans l’industrie et de l’accès ouvert aux données. Il était porte-parole de l’édition montréalaise de la Marche mondiale pour la fermeture des abattoirs, laquelle a rassemblé des milliers de citoyens dans les rues de Paris, Londres, Berlin, Los Angeles, Bruxelles, Istanbul, Delhi, Toronto et Montréal le 13 juin dernier.

Même s’il le juge insuffisant, Stevan Harnad salue dans son billet le projet de loi 54 du gouvernement québécois, déposé le 5 juin, qui propose de modifier le Code civil du Québec pour améliorer la situation juridique de l’animal. De bien meuble qu’il était auparavant, l’animal deviendra, si le projet de loi est adopté, un «être doué de sensibilité ayant des impératifs biologiques».

Avec sa collègue Martine Lachance, professeure au Département des sciences juridiques et directrice du Groupe de recherche international en droit animal (GRIDA), le chercheur comptait parmi les premiers signataires du manifeste Les animaux ne sont pas des choses, lancé en janvier 2014, qui a obtenu plus de 50 000 signatures.

Assimiler les animaux à des choses, c’est faire abstraction du développement des connaissances, notamment en neurosciences et en éthique animale, affirmait le manifeste. La communauté scientifique reconnaît en effet que les animaux ont des capacités cognitives et émotionnelles, qu’ils sont des êtres vivants dotés de sensibilité, pouvant ressentir du plaisir et de la douleur. En témoigne la Déclaration sur la conscience de Cambridge, du 7 juillet 2012, qui soutient que les animaux, notamment l’ensemble des mammifères et des oiseaux ainsi que de nombreuses autres espèces, possèdent tout comme les humains les substrats neurologiques de la conscience.