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Art télé

Un colloque international présenté dans le cadre du FIFA s’intéresse à la place de l’art dans les débuts de la télévision.

Par Valérie Martin

20 mars 2015 à 16 h 03

Mis à jour le 24 mars 2015 à 13 h 03

L’affiche du colloque Une télévision allumée: les arts dans le noir et blanc du tube cathodique est une création d’Eve Lafontaine, candidate à la maîtrise en histoire de l’art.
Photo: «Chez Emmanuel», Eve Lafontaine, 2015

Dans le cadre du Marché international du film sur l’art, un rendez-vous annuel organisé dans le cadre du festival du même nom auquel sont conviés les professionnels et spécialistes du domaine cinématographique du film sur l’art et des arts médiatiques, les professeurs Viva Paci, de l’École des médias, et André Gaudreault, de l’Université de Montréal, dirigent, du 25 au 28 mars, un colloque international sur la représentation des arts dans les débuts de la télévision. L’événement, ouvert à tous, sera présenté à la Cinémathèque québécoise.

«Durant cette époque du noir et blanc, la télévision était beaucoup plus expérimentale qu’aujourd’hui, il y avait une grande liberté créatrice et l’art tenait une place importante dans la programmation», note Kim Décarie, coordonnatrice du colloque et du Groupe de recherche sur l’avènement et la formation des institutions cinématographique et scénique, de l’Université de Montréal. On situe les débuts de la télévision en noir et blanc aux années 50, «mais il est difficile d’en donner une date exacte puisque l’avènement de la télévision diffère d’un pays à l’autre», précise la coordonnatrice.

Intitulé «Une télévision allumée: les arts dans le noir et blanc du tube cathodique», le colloque est organisé en collaboration avec la Cinémathèque québécoise et le Festival international du film sur l’art (FIFA), qui se déroule jusqu’au 29 mars. Il réunira des historiens des médias, des spécialistes des études télévisuelles et des artisans du milieu. Des conférences, des leçons de cinéma et des projections sont au programme. Plusieurs des activités du colloque sont gratuites.

Une riche programmation

Anne-Marie Duguet, professeure émérite à l’Université Paris 1 (Assassinez Averty! Humour noir et poésie dans son œuvre, 27 mars, 18 h 30), et François Jost, de l’Université Paris 3 (Du renoncement à la couleur à une poétique du noir et blanc: Averty dans ses œuvres, 26 mars, 9 h), prononceront des conférences sur l’œuvre de Jean-Christophe Averty, producteur télé français et précurseur de l’art vidéo. Animée par la professeure Anne-Marie Duguet, la soirée de projections (payante) Le traitement du noir et blanc dans l’œuvre d’Averty (27 mars, 21 h) présentera des œuvres du réalisateur. Thomas Elsaesser, de l’Universiteit van Amsterdam/Columbia University (Turn-key or Turn-off: Rebranding the Arts in a Popular Medium, 27 mars, 13 h 30), et Deirdre Boyle, de la New School for Public Engagement de New York (VT is not TV Forty Years Later, 26 mars, 13 h 30), comptent également parmi les conférenciers invités. Une leçon de cinéma sera donnée par James Dormeyer, réalisateur d’émissions jeunesses et musicales pour la télévision publique (Du film à la vidéo… de 1943 en France occupée, aux années 70 à Radio-Canada… Un parcours en images, 28 mars, 15 h).

Animée par Viva Paci et Philippe Despoix, de l’Université de Montréal, une table ronde sur le musicien et communicateur Glenn Gould (Glenn Gould artiste télévisuel 1954-1967, 25 mars, 18 h 30) sera suivie d’une soirée de projections comportant des extraits d’émissions musicales en noir et blanc réalisées par le musicien (Les productions télévisuelles en noir et blanc de Glenn Gould, 25 mars, 21 h). Parmi les Uqamiens, le professeur Pierre Barrette, de l’École des médias (conférence Naissance d’un art populaire: la chanson yéyé et son dispositif télévisuel, 24 mars, 10 h 30), la chargée de cours à l’École des médias Stéfany Boisvert (conférence La télévision, théâtre du drame intime de l’homme: une étude thématique de l’oeuvre de Rod Serling, 28 mars, 13 h 30)  et le vidéaste Jean-Pierre Boyer, professeur associé à l’École des médias et responsable du Centre de recherche en imagerie populaire de l’UQAM (soirée de projection Carte blanche: De la norme télévisuelle aux alternatives vidéographiques, 26 mars, 18 h 30), participeront également au colloque.

On peut voir ici la programmation détaillée du colloque. Une page Facebook de l’événement a aussi été créée. Rappelons que l’UQAM est de nouveau partenaire de diffusion du Festival international du film sur l’art. L’Université prêtera ses salles du pavillon Judith-Jasmin Annexe (anciennement l’Office national du film) pour des projections.