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(Re)créer l’imaginaire de Montréal

L’UQAM et Éléphant ClassiQ lancent un concours de courts métrages.

Par Valérie Martin

7 mai 2015 à 9 h 05

Mis à jour le 7 mai 2015 à 10 h 05

Image tirée du court métrage Métropole/ Montreal by Night, 1947.Photo: ONF

L’UQAM et Éléphant ClassiQ, voué au cinéma patrimonial restauré, lancent un nouveau concours de réalisation de courts métrages. Intitulé «Maisonneuve, me reconnais-tu?», le concours s’adresse aux étudiants des trois cycles de la Faculté de communication. «Les participants sont invités à réaliser un film original de deux à trois minutes à partir d’extraits de films d’époque choisis pour l’occasion, explique le producteur Claude Fournier, porte-parole d’Éléphant ClassiQ. Nous nous sommes amusés à imaginer ce que [Paul de Chomedey, sieur de] Maisonneuve, le fondateur de Montréal, penserait s’il pouvait voir le visage de la ville aujourd’hui, d’où l’idée du titre du concours.»

Tournés dans le Quartier latin et au centre-ville de Montréal durant les années 1900 à 1965, les dix extraits de documentaires que les étudiants devront utiliser présentent des événements marquants de l’histoire de la ville et des scènes de la vie au quotidien: démonstration du matériel d’hiver des pompiers, installation du système d’aqueduc de Montréal en pleine crise économique de 1929, entraînement militaire de soldats au début de la Deuxième Guerre mondiale, vie nocturne au centre-ville, etc. Les extraits de films ont été choisis par l’équipe de recherche d’Éléphant ClassiQ, menée par l’ancienne conservatrice à la Cinémathèque québécoise Karine Boulanger, également chargée de cours à l’École des médias, avec l’aide de collègues de l’École.

Selon la professeure Viva Paci, de l’École des médias, un tel concours constitue pour les étudiants une belle leçon d’histoire, de cinéma et d’histoire du cinéma. «C’est une bonne occasion d’aller à la rencontre de cette mémoire visuelle, et d’enrichir leurs connaissances des lieux entourant l’Université, dit celle qui enseigne l’histoire et la théorie du cinéma. Ces images de répertoire ne montrent pas seulement la vie sociale des gens du Quartier latin, mais aussi l’architecture et l’urbanisme de ce quartier à différentes époques.» Le répertoire visuel pourra également permettre aux étudiants de remonter aux sources de l’imaginaire de ces lieux qui leur sont familiers «et qui a été créé en quelque sorte par le cinéma lui-même», rappelle la professeure.

Un jury formé par des professionnels du milieu du cinéma, des représentants d’Éléphant ClassiQ et de la Faculté de communication de l’UQAM sélectionnera six projets finalistes parmi les candidatures soumises. Les cinéastes finalistes recevront chacun une bourse de 500 dollars offerte par Éléphant ClassiQ pour réaliser leur projet et auront accès à du matériel de tournage et à de l’équipement de production de l’École des médias.

Les six œuvres primées seront présentées au cinéma Impérial dans le cadre de l’événement Éléphant ClassiQ, un festival de films numérisés et restaurés du patrimoine cinématographique mondial, qui se tiendra du 19 au 22 novembre prochains dans deux salles de cinéma montréalaises, ainsi qu’à la salle Pierre-Bourgault de l’UQAM. L’édition de cette année sera consacrée au cinéma francophone et soulignera le 75e anniversaire du droit de vote des femmes au Québec, en mettant au programme des films de la première cinéaste de langue française, Alice Guy-Blaché.

Le grand lauréat du concours recevra une bourse de 1000 dollars remise par Éléphant ClassiQ. Les courts métrages primés seront par la suite diffusés sur les plateformes Web de l’UQAM, d’Éléphant ClassiQ et de la Cinémathèque québécoise.

Les participants ont jusqu’au vendredi 29 mai à 17 h pour soumettre leur candidature au Service des communications, qui a mis en place le projet.

Pour plus d’information, on peut consulter le document suivant (en pdf): http://www.uqam.ca/divers/Concours-de-courts-metrages.pdf