Un mal-être profond semble affecter le monde du travail. Même s’ils exercent une profession où les facteurs de protection sont nombreux – autonomie, actions qui ont du sens, exercice de sa compétence et collégialité – les chercheurs universitaires ne sont pas à l’abri de la détresse psychologique. Le magazine numérique de l’Acfas, Découvrir, a mis en ligne le 30 mai dernier un dossier spécial sur la santé psychologique des chercheurs. Celui-ci comporte une vidéo du professeur Jacques Forest, du Département d’organisation et ressources humaines de l’ESG-UQAM, et un texte du professeur Marcelo Otero, du Département de sociologie.
Photo: Nathalie St-Pierre
Le topo vidéo de neuf minutes du professeur Forest, intitulé «Comment rendre un chercheur heureux, performant et pour longtemps», présente, à partir de la théorie de l’autodétermination, les trois éléments fondamentaux au bien-être psychologique: l’autonomie, l’affiliation et la compétence. «Ces trois éléments s’appliquent à tous les âges et à toutes les cultures. Ils sont innés et universels», souligne le chercheur. À partir de cette approche, il réfléchit sur le cas particulier du professeur-chercheur.
Le texte de Marcelo Otero, intitulé «Dépression et mal-être au travail», propose une réflexion sur «l’épidémie de dépression» qui frappe notre société. «Le lieu typique des tensions de l’individualité, c’est-à-dire la manière sociale d’être un individu aujourd’hui, est avant tout l’univers quotidien du travail, souligne le chercheur. C’est surtout dans ce contexte que les limites de l’individu sont testées en permanence. Jusqu’où peut-on aller? Jusqu’où doit-on aller? Quelle cadence peut-on maintenir et pour combien de temps?»
Un deuxième volet qui s’intéressera à la santé psychologique des étudiants-chercheurs sera publié vers la mi-septembre.