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Les dons planifiés : une priorité pour l’avenir

Par Pierre-Etienne Caza

14 mai 2007 à 0 h 05

Mis à jour le 17 avril 2015 à 16 h 04

La campagne Prenez position pour l’UQAM 2002-2007 s’achève en beauté, la Fondation ayant atteint non seulement son objectif initial de 50 millions de dollars, mais également son objectif défi de 60 millions de dollars. «Forts de ce succès, nous souhaitons faire connaître davantage les dons planifiés au cours des prochaines années», affirme Marie Archambault, directrice des dons majeurs et planifiés. Quelques membres de la communauté universitaire ont déjà été séduits par la formule.

Le don planifié se décline en plusieurs options, les plus courantes étant le don par testament et le don par assurance-vie. «Comme les dons traditionnels, les cotisations annuelles à l’assurance-vie sont déductibles d’impôts, mais les gens peuvent également attendre à leur décès pour déduire ces montants de leur succession», explique Marie Archambault. Elle espère que plusieurs donateurs se prévaudront des avantages du don planifié. «Ils pourraient le faire sans augmenter le montant annuel de leur don», assure-t-elle.

C’est le cas de la doyenne de la Faculté des arts, Louise Poissant, qui a souscrit à une assurance-vie au bénéfice de la Fondation de l’UQAM. Son don annuel de 2 000 $ se transformera ainsi à son décès en un don de près de 175 000 $. «En raison de son jeune âge, l’UQAM ne possède pas encore de tradition philanthropique solidement enracinée. Il faut donner le coup d’envoi!» affirme Mme Poissant en espérant que son geste aura un effet d’entraînement auprès des membres de la communauté universitaire et des diplômés.

Chaque donateur choisit de quelle façon seront utilisées les sommes léguées à son décès. Le don de Louise Poissant servira, par exemple, à la création de bourses d’études destinées aux étudiants inscrits dans un programme de maîtrise ou de doctorat de la Faculté des arts. «Pour chaque tranche de 25 000 $, il est possible de créer une bourse d’études de 1 000 $, précise Marie Archambault. Tous les dons planifiés deviennent des fonds capitalisés et seuls les intérêts servent à créer les bourses.»

Réginald Trépanier, cadre à la retraite, a lui aussi choisi d’effectuer un don planifié par assurance-vie, d’une valeur de 50 000 $. À la retraite depuis 2001, M. Trépanier s’implique activement à UQAM Générations; le futur fonds qui portera son nom y sera dédié. «Contrairement aux programmes réguliers, UQAM Générations ne reçoit aucune subvention, dit-il. C’est la Fondation qui lui donne un coup de pouce. Je souhaite donc que mon don puisse assurer un fonds de réserve, car les activités offertes aux personnes de 50 ans et plus me tiennent à coeur.»

Angèle Dufresne, directrice de la Division de l’information du Service des communications, a mis sur pied l’an dernier l’antenne québécoise de l’organisme Études sans frontières (ESF). Créé en France en 2003, ESF parraine des étudiants provenant de pays en guerre. «Nous accueillerons dès septembre prochain deux étudiants tchétchènes à l’UQAM, annonce fièrement Mme Dufresne. Il s’agit d’étudiants qui souhaitent acquérir des connaissances et des compétences pour ensuite retourner dans leurs pays et participer à sa reconstruction.» Son don planifié – une assurance-vie de 75 000 $ – permettra de créer une bourse d’études de 3 000 $ qui, espère-t-elle, assurera la pérennité à l’UQAM du projet qu’elle a initié.

Qu’arriverait-il si UQAM Générations ou Études sans frontières ne survivaient pas à ces donateurs, ou s’ils étaient dissous après leurs décès? Leur don respectif serait alors dédié à des bourses d’études dans les domaines qu’ils ont déterminés. «Rien n’est laissé au hasard : les dons planifiés nécessitent réflexion et préparation, sur les plans financier, fiscal et successoral. Les gens de la Fondation de l’UQAM se feront un plaisir de conseiller les personnes intéressées», conclut Marie Archambault.