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Un homme de projets

Jean-Pierre Leblanc est responsable du courrier à l’UQAM, patron de sa petite entreprise et papa d’une fillette de trois ans.

Par Pierre-Etienne Caza

27 octobre 2008 à 0 h 10

Mis à jour le 2 juin 2022 à 14 h 48

Jean-Pierre Leblanc
Photo: Nathalie St-Pierre

Un jeu de société sous forme de questions/réponses pour agrémenter une formation sur les transactions postales. Voilà le genre d’idée farfelue mais efficace qu’affectionne Jean-Pierre Leblanc, technicien en administration en charge de l’équipe du Courrier et de la Messagerie à l’UQAM. «J’ai une approche à la fois humaniste et organisationnelle du travail, explique-t-il. Il faut que ça bouge et que ce ne soit pas ennuyant.»

Jean-Pierre Leblanc adore manifestement travailler avec «son» équipe. «Ma devise est professionnalisme et plaisir, dit-il, en présentant ses commis et en faisant visiter le petit local situé au sous-sol du pavillon Hubert-Aquin où transitent les envois postaux internes et externes de l’UQAM. «Il n’y a aucune poste restante ici, tout est affranchi et parti le jour même», précise-t-il fièrement en soulignant que son service gère un million de prestations postales par année.

Sous sa férule, le Service de courrier a gagné en efficacité. L’expertise développée au fil des ans fait l’envie des autres universités, particulièrement en ce qui concerne les transactions postales et le système de facturation, qui s’effectuent à l’aide des 1 500 codes-barres budgétaires attribués aux différentes unités de l’UQAM. «Un directeur de Postes Canada pour l’Est du Canada était même ébahi par notre système», raconte fièrement M. Leblanc.

«Personne ne rêve de travailler dans un service de courrier, mais tout le monde rêve d’un bon climat de travail», dit-il souvent. Et c’est à cela qu’il s’emploie. «Je sais que beaucoup de gens appliquent lorsqu’un poste se libère ici. Cela doit signifier que j’ai atteint mon but.»

Implication à l’UQAM

Jean-Pierre Leblanc travaille à l’UQAM depuis le début des années 1980. «J’avais 19 ans lorsque j’ai débuté comme aide-cuisinier aux Services alimentaires», se rappelle-t-il. Il a ensuite été commis aux postes, puis attaché d’administration au Service de la prévention et de la sécurité, avant de revenir au Service du courrier et de la messagerie à titre de commis principal avec des tâches de chargé d’équipe, puis de technicien en administration, poste qu’il occupe depuis juin 2007.

Cet employé dévoué a été impliqué dans les quatre dernières campagnes Centraide, pour lesquelles il a coordonné l’activité de vente de collations pomme-fromage à l’entrée des pavillons. «C’est une belle cause et l’activité nous permet d’amasser, bon an mal an, entre 5 000 et 6 000 $», précise-t-il.

Président du club social du Service des immeubles et de l’équipement, M. Leblanc est surtout reconnu à l’UQAM… à cause du golf! «Je l’ai enseigné pendant six ans au Centre sportif. Il n’est pas rare que je croise des gens qui me demandent d’abord Comment va le golf? avant de prendre de mes nouvelles», ajoute-t-il, sourire en coin.

Un homme d’affaires

Jean-Pierre Leblanc a terminé son baccalauréat en administration, en 1994, lors d’un congé de perfectionnement qui lui a également permis de démarrer sa propre entreprise… une agence de rencontres! «Ce projet a vu le jour car je suis un marieur né et que je m’intéresse aux relations humaines», explique-t-il.

Il a donné des conférences sur des thématiques liées au célibat et au couple, a été chroniqueur pour des revues et journaux spécialisés et a même participé à certaines émissions de télévision à titre de «spécialiste» de la question et de président de son entreprise.

En plus d’enseigner le golf à l’UQAM, mais aussi à Brossard et à Saint-Hubert, il a été président de la Fédération de billard du Québec, de 1999 à 2001! «J’ai besoin de ce rythme, dit-il, soulignant qu’il n’a jamais songé à délaisser l’UQAM pour autant. J’ai un sentiment d’appartenance envers cette institution et j’ai atteint un bel équilibre entre mon travail ici, mon entreprise, mes loisirs et ma famille.»

Jean-Pierre Leblanc avoue qu’il a toutefois dû délaisser certaines activités ou déléguer certaines tâches depuis qu’il est papa de la petite Coralie, âgée de trois ans. «Je n’ai plus beaucoup de temps, mais la paternité est un plaisir. Ma fille est la plus belle chose qui me soit arrivée», conclut-il.