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Cap sur l’international

Par Claude Gauvreau

30 novembre 2009 à 0 h 11

Mis à jour le 17 avril 2015 à 15 h 04

«En regroupant les départements de science politique et de sciences juridiques dans une seule faculté, dit René Côté, doyen de la Faculté de science politique et de droit, l’UQAM a développé une approche originale qui renforce la complémentarité déjà existante entre ces deux disciplines, enrichit la formation et facilite la compréhension globale des phénomènes sociaux, politiques et juridiques sur les plans national et international.»

La Faculté se distingue également par l’accent qu’elle met sur un enseignement critique, poursuit René Côté. Le Département des sciences juridiques, par exemple, ne se contente pas de former des plaideurs pour défendre des causes devant les tribunaux. Il produit aussi des juristes capables d’intervenir plus largement dans la société, notamment en rendant accessible l’information juridique, ou en travaillant avec des syndicats, des organismes communautaires et autres groupes de citoyens.

«Notre philosophie, souligne le doyen, repose sur une pratique du droit qui se veut proche des citoyens, sur une volonté de défendre ceux qui sont peu ou pas représentés par les grands cabinets d’avocats. L’un de nos diplômés, Jean-Pierre Ménard, lauréat du Prix Reconnaissance 2009 de la Faculté, incarne bien cette philosophie. Spécialiste du droit de la santé, il est reconnu pour son engagement en faveur d’une justice plus accessible pour les usagers du système de santé.»

Une nouvelle maîtrise

L’essor des études internationales et le développement de la formation aux cycles supérieurs représentent actuellement deux grandes priorités pour la faculté. «Ces dernières années, nous avons été très actifs en créant un doctorat en droit et une maîtrise bi-disciplinaire en politique internationale et droit international, rappelle René Côté. Notre prochain objectif est la création d’une maîtrise en études internationales. Il s’agit d’un projet rassembleur auquel sont associés la Faculté des sciences humaines et l’École des sciences de la gestion.»

La mondialisation, l’importance croissante des communications, ainsi que la redéfinition des frontières entre les secteurs public et privé exigent des parcours de formation de plus en plus diversifiés. C’est pourquoi la Faculté a mis sur pied trois nouveaux baccalauréats en relations internationales et droit international, en communication, politique et société, et en gestion publique (conjointement avec l’ESG).

Pour parfaire la formation des étudiants, la Faculté accorde beaucoup d’importance à leur mobilité internationale. «C’est le visage que prend chez nous la formation à distance, dit le doyen avec un sourire. Plusieurs de nos étudiants vont travailler sur le terrain, notamment avec des ONG dans les pays en développement. Notre baccalauréat en relations internationales et droit international a justement été conçu pour permettre aux étudiants qui le désirent d’aller étudier un semestre et même une année complète à l’étranger.»

Au service de la collectivité

Le nombre de chaires de recherche à la Faculté est passé de une à six en dix ans à peine. «Actuellement, nous visons à développer deux pôles de recherche en particulier, souligne René Côté. D’abord, celui sur l’Asie, en raison du rôle majeur joué par les deux géants politiques et économiques que sont la Chine et l’Inde. Puis, nous avons pour projet de créer un Observatoire sur le Moyen-Orient qui serait rattaché à la Chaire Raoul-Dandurand en études stratégiques et diplomatiques.»

La Faculté abrite de nombreux services à la collectivité, qui sont autant de lieux de formation et de recherche. Le groupe Pro Bono, par exemple, parrainé par des étudiants et offre des services juridiques à des groupes populaires, des ONG et des individus qui n’ont pas les moyens de se payer les services d’un avocat, alors que le projet Innocence consiste à appuyer des personnes qui, se croyant injustement condamnées, tentent de faire réviser leur dossier.

René Côté se réjouit de la croissance affichée par la Faculté, mais il regrette que l’augmentation du nombre de programmes d’études et d’étudiants ne se soit pas traduite par une hausse des effectifs professoraux. «Nous avons fait de nouvelles embauches, mais nous avons aussi connu des départs à la retraite, dit-il. Souhaitons que la création prochaine de 145 postes de professeurs à l’UQAM aura un impact sur la faculté. Plus nous aurons de spécialistes renommés pour leurs recherches et leurs publications, plus nous pourrons attirer des étudiants, en particulier aux cycles supérieurs. C’est comme ça qu’une université bâtit sa réputation.»

***

La Faculté de science politique et de droit, c’est…

– 2 200 étudiants

– Plus de 8 800 diplômés

– 65 professeurs

– Environ 150 chargés de cours

– 40 employés de soutien

– 2 départements

– 10 programmes d’études aux trois cycles

– Un institut, 3 chaires de recherche-innovation, 2 chaires de recherche du Canada et 17 centres de recherche

– Une Clinique internationale de défense des droits humains

– Une Clinique juridique accessible au grand public