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Championne du mentorat

Portrait de Lorraine Lamoureux, diplômée en sciences de l’éducation et lauréate du Prix Reconnaissance 2011.

Par Marie-Claude Bourdon

2 mai 2011 à 0 h 05

Mis à jour le 17 septembre 2014 à 19 h 09

Le 12 mai prochain aura lieu le Gala Reconnaissance 2011 de l’UQAM au Belvédère du Centre des sciences de Montréal, sous la présidence d’honneur de Jean Laurin (B.Sp. administration, 1974), président et chef de la direction de Devencore NKF. Sept diplômées des six facultés de l’Université et de son École des sciences de la gestion recevront à cette occasion un prix Reconnaissance, soulignant leur réussite professionnelle et leur contribution au développement de leur secteur d’activité, de l’Université et de la société en général.

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Depuis presque 20 ans, Lorraine Lamoureux (B.Sp. enseignement/éducation physique, 75) aide les jeunes enseignants à s’insérer dans leur profession. «J’ai été enseignante dans une école secondaire pendant 20 ans, raconte-t-elle. Nous recevions beaucoup de stagiaires et il nous arrivait fréquemment de les ramasser à la petite cuiller!»

Pour les jeunes enseignants, la réalité du milieu scolaire constitue souvent un choc. On estime que 20 % environ des enseignants du primaire et du secondaire quittent la profession au cours de leurs cinq premières années de carrière.

Alors qu’elle complète une maîtrise en éducation, dans les années 90, Lorraine Lamoureux devient superviseure de stages à l’Université de Montréal avec son mari, Gilles Beauchamp (B.Sp. enseignement/éducation physique, 1974). Quelques années plus tard, elle met sur pied à la Commission scolaire de Laval un projet pour favoriser l’insertion des enseignants, qui remporte en 2001 le Prix d’excellence en innovation pédagogique de la Fédération des commissions scolaires.

Depuis, Lorraine Lamoureux a créé le Carrefour national de l’insertion professionnelle en enseignement (CNIPE), un programme subventionné par le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS) qui a pour mission de donner du soutien à toutes les commissions scolaires pour accueillir, retenir et accompagner les nouveaux membres de la profession. «Les enseignants sont bien encadrés durant leur stage, mais dans bien des cas, une fois qu’ils sont embauchés, on ne leur offre plus aucun soutien, remarque-t-elle. C’est cette situation que nous avons voulu corriger.»

Depuis six mois, Lorraine Lamoureux développe un nouveau créneau. «En partenariat avec le ministère de l’Immigration et des Communautés culturelles, le CNIPE a développé une formation pour mieux faire connaître l’école québécoise aux enseignants formés à l’étranger, explique-t-elle. Cette formation d’une journée permet d’aborder différents thèmes relatifs aux valeurs de l’école québécoise, que ce soit le vouvoiement, les relations homme-femme ou la façon d’enseigner.»

Parmi les nouveaux arrivants, certains s’étonnent des manières des adolescents québécois qui ne sont plus habitués à recevoir un enseignement magistral. «Dans certains pays, le simple fait qu’un jeune pose des questions constitue une marque d’impolitesse!» souligne Lorraine Lamoureux, qui offre aussi des formations aux gestionnaires scolaires sur la façon de composer avec la diversité culturelle.

À l’UQAM, Lorraine Lamoureux a partagé son expertise avec des étudiants de la maîtrise comme chargée de cours et au Service de formation continue. Elle a également participé à l’élaboration du programme court de 2e cycle en mentorat offert par la Faculté de communication.«Pour moi, l’idée de passer au suivant est quelque chose de très important, dit-elle. Quand je donne des formations aux futurs mentors, mon but est toujours de leur faire prendre conscience de la richesse de ce qu’ils ont à transmettre.»