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Une enquête révèle que les jeunes sont prêts pour des changements de comportement axés sur le développement durable

1 juin 2011 à 21 h 06

Mis à jour le 15 décembre 2011 à 14 h 12

Daniel Brown, Solange Tremblay, Guy Lachapelle, Louise Dandurand, et Yves Mauffette.Les jeunes adultes des agglomérations urbaines de Montréal, Halifax et New York ont des idées très précises des changements qui doivent être entrepris pour permettre des modes de vie plus durables autour d’eux. Ils sont aussi prêts à modifier leurs comportements et ils veulent participer activement à l’amélioration du monde dans lequel ils vivent. C’est ce qui ressort d’une étude réalisée auprès de 400 étudiants universitaires de 18 à 35 ans intitulée Enquête mondiale sur les modes de vie durables, du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE). Ces jeunes proviennent de trois universités canadiennes (l’UQAM, Concordia et l’Université Dalhousie d’Halifax) et de l’Université Fordham à New York. Solange Tremblay, professeure associée au Département de communication sociale et publique de l’UQAM, dirigeait l’étude pour le Canada et les États-Unis, en collaboration avec Guy Lachapelle, professeur de science politique à l’Université Concordia.

Les jeunes adultes des agglomérations urbaines de Montréal, Halifax et New York ont des idées très précises des changements qui doivent être entrepris pour permettre des modes de vie plus durables autour d’eux. Ils sont aussi prêts à modifier leurs comportements et ils veulent participer activement à l’amélioration du monde dans lequel ils vivent. C’est ce qui ressort d’une étude réalisée auprès de 400 étudiants universitaires de 18 à 35 ans intitulée Enquête mondiale sur les modes de vie durables, du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE). Ces jeunes proviennent de trois universités canadiennes (l’UQAM, Concordia et l’Université Dalhousie d’Halifax) et de l’Université Fordham à New York. Solange Tremblay, professeure associée au Département de communication sociale et publique de l’UQAM, dirigeait l’étude pour le Canada et les États-Unis, en collaboration avec Guy Lachapelle, professeur de science politique à l’Université Concordia.

Ce tout premier sondage à l’échelle mondiale sur les modes de vie durables a permis de recueillir les témoignages de 8 000 jeunes vivant en milieu urbain et provenant d’une vingtaine de pays, répartis aux quatre coins du globe (Colombie, Inde, Afrique du sud, Japon, etc.). Ces derniers ont pris part à l’exercice en répondant à un questionnaire en ligne, accessible en 10 langues. L’enquête permet d’analyser leurs aspirations et leurs préoccupations quant à leur avenir, ainsi que leurs visions des priorités sur lesquelles les autorités publiques devraient se pencher en matière de développement durable. 

Les résultats du volet Canada/États-Unis

Selon les auteurs du volet Canada/États-Unis de l’enquête, les jeunes résidents des villes de Montréal, Halifax et New York rêvent d’une vie équilibrée, fondée sur des valeurs plus humaines et équitables qui leur permettront de s’épanouir sur les plans familial, professionnel et social. Pour ce faire, ils se disent prêts à modifier leurs comportements et à participer activement à rendre le monde meilleur, notamment en réduisant l’utilisation de la voiture, en voyageant en transport en commun, et en adoptant un mode de consommation basé sur les nécessités. Ils reconnaissent le besoin d’économiser l’eau, de réduire la consommation d’énergie et de limiter le gaspillage sous toutes ses formes. L’achat de produits locaux, le recyclage et le compostage sont également des pratiques chères à leurs yeux.

La pauvreté et la dégradation de l’environnement sont les deux grandes priorités mondiales sur lesquelles doivent se pencher les gouvernements, estiment les jeunes résidents de Montréal et d’Halifax. Les jeunes New-Yorkais accordent, pour leur part, davantage d’importance à l’économie qu’à l’environnement, dans une proportion de quatre à cinq fois plus élevée que leurs confrères. Selon les auteurs de l’étude, la crise économique qui a durement frappé les États-Unis, en 2008, pourrait expliquer cette différence. Quant aux jeunes Montréalais, ils comprendraient davantage le concept de développement durable, sans doute en raison, croient les chercheurs, des campagnes de sensibilisation qui ont suivi l’adoption de la Loi sur le développement durable du Québec, en 2006.

Préoccupations des jeunes de New York, d’Halifax et de Montréal

Les préoccupations de ces jeunes de 18 à 35 ans diffèrent également selon leurs agglomérations urbaines. Les jeunes Montréalais se disent soucieux de leur qualité de vie en général. Ils souhaitent pouvoir se procurer des paniers de fruits et légumes biologiques plus abordables, et avoir accès à un plus grand réseau de pistes cyclables. Ils accordent aussi beaucoup d’importance à leur vie de quartier. Les jeunes résidents d’Halifax désirent que leur municipalité investisse massivement dans le réseau de transports en commun, afin d’améliorer les déplacements en ville, en banlieue ou vers le bord de la mer. Ils sont aussi très critiques du peu d’empressement des pouvoirs publics à développer un réseau de pistes cyclables. Le manque criant de logements abordables est le problème numéro un des jeunes New-Yorkais, suivi de la consommation d’énergie, de la pollution et de la circulation difficile sur l’île de Manhattan (surtout en ce qui concerne l’accès à l’île), que l’on soit à vélo, en voiture ou en train.

Les jeunes adultes des trois agglomérations sont conscients que certains enjeux commandent des actions collectives et plusieurs croient qu’il faut aller au-delà de la simple information pour encourager les modifications de comportements face aux grands problèmes planétaires comme les changements climatiques. Et si 60 % des répondants estiment qu’ils peuvent avoir une influence sur les politiques publiques, les communications font gravement défaut selon eux. Trois jeunes sur cinq affirment être peu ou non informés de la façon dont leur communauté est gérée; une observation également partagée par les jeunes des autres parties du monde. L’étude souligne en cela que les valeurs collectives et les spécificités propres à ces trois centres urbains comme aux autres régions du monde constituent une source d’informations précieuse pour les autorités publiques concernées.

On peut lire les conclusions de l’enquête par pays dans le document PDF Visions for Change : Recommendations for Effective Policies on Sustainable Lifestyles : Country Papers (pour le volet nord-américain, voir les pages 62 à 70).