Voir plus
Voir moins

Le recteur s’adresse à la communauté

Robert Proulx expose ses idées pour assurer le développement de l’UQAM.

26 septembre 2013 à 17 h 09

Mis à jour le 17 septembre 2014 à 19 h 09

Photo

Le recteur Robert Proulx. Photo: Denis Bernier.

À l’occasion de la rentrée 2013-2014, le recteur Robert Proulx a prononcé une allocution, le 26 septembre, dans laquelle il a exposé les valeurs qui l’animent et les idées qu’il entend défendre pour assurer le développement de l’UQAM au cours des prochaines années. L’événement s’est déroulé à la salle Marie-Gérin-Lajoie devant les membres de la communauté universitaire.

Après avoir exprimé sa volonté d’être à l’écoute des membres de la communauté universitaire, Robert Proulx a annoncé que l’UQAM adoptera cette année un nouveau Plan stratégique de développement et a dit compter sur la participation de tous à l’élaboration de cette vision d’avenir. «Je veux entendre vos points de vue sur l’UQAM d’aujourd’hui et de demain, et plus largement, sur les enjeux auxquels, selon vous, est confrontée l’université du 21e siècle, a-t-il déclaré. Je veux que vous partagiez avec moi comment nous pourrions, individuellement et collectivement, faire encore mieux.»

L’université, une communauté

Le recteur a tenu à souligner qu’une université est d’abord une communauté, c’est-à-dire un regroupement de personnes partageant des finalités axées prioritairement sur la transmission, la production et la diffusion des savoirs. «Tous les membres de cette communauté – corps professoral, personnes chargées de cours, cadres, personnel de soutien et étudiantes et étudiants – jouent un rôle essentiel dans l’accomplissement de cette mission, a-t-il soutenu. En retour, l’université doit permettre à chacun de s’épanouir sur les plans personnel et professionnel, en s’assurant de créer un milieu de travail et d’études accueillant, dynamique et stimulant.»  

Selon Robert Proulx, la mise en place du nouveau vice-rectorat à la Vie universitaire permettra d’encourager l’audace, l’engagement et la créativité, chez les étudiants comme chez les membres du personnel, en appliquant des mesures favorisant la qualité de vie au travail.

Un espace de liberté

Le recteur a réaffirmé que «l’autonomie institutionnelle, entendue au sens de l’indépendance de l’université dans le choix de ses orientations stratégiques, et la liberté académique, c’est-à-dire le droit des membres de la communauté universitaire de travailler et de s’exprimer en toute indépendance et à l’abri des pressions, constituent la pierre angulaire de la vie universitaire.»

Défendre l’université comme espace de liberté, c’est aussi admettre qu’il existe une pluralité de conceptions dans l’université, a poursuivi Robert Proulx. «Cette diversité représente une richesse à cultiver. C’est ce qui permet à l’université de contribuer à la formation d’une élite intellectuelle tout en répondant aux exigences de la massification de l’éducation supérieure. C’est ce qui fait que les recherches fondamentales et appliquées, les formations professionnelles et les programmes d’études plus classiques peuvent se côtoyer et s’enrichir mutuellement.»  

Parce que l’université est un espace de liberté, elle doit demeurer un lieu de débats et de confrontation des points de vue, a souligné le recteur. «Dans une université, on peut s’entendre sur le fait que l’on ne s’entend pas, et c’est non seulement normal, mais souhaitable. Ce brassage perpétuel d’idées insuffle du dynamisme dans la formation et la recherche.» Il a appelé à multiplier les occasions d’échanges et à briser les silos, qu’ils soient d’ordre disciplinaire, professionnel ou organisationnel.

Un milieu ouvert

Selon le recteur, l’ouverture de l’université doit se manifester  par sa volonté de rendre les études supérieures accessibles au plus grand nombre. «Cet accès au savoir, a-t-il dit, ne se réduit pas toutefois à une affaire de droits de scolarité. Il faut la concevoir aussi aux niveaux géographique, social, culturel et organisationnel. » Ce qui se traduit notamment par une meilleure reconnaissance des acquis et des compétences, une offre accrue de cours dans les campus délocalisés, une amélioration du soutien financier des étudiants et la mise en place de services mieux adaptés à la diversité des profils étudiants.  

Les activités de coproduction et de transfert des connaissances, ainsi que les partenariats de recherche et de formation avec des acteurs issus tant des secteurs éducatif, communautaire ou culturel que des milieux gouvernementaux ou des affaires sont d’autres manifestations de l’ouverture de l’université.

«Il faut enfin encourager les étudiants à parfaire leur formation à l’étranger, favoriser l’accueil d’étudiants étrangers, de chercheurs postdoctoraux et de professeurs venus d’ailleurs, appuyer la mobilité de notre corps professoral et développer l’offre de cours de langues et de cultures étrangères», a souligné Robert Proulx.  

Un bien public

Le recteur a rappelé que l’université est une institution publique qui, par ses activités de recherche, de formation et de services à la collectivité, contribue au mieux-être des citoyens et à la croissance économique de la société. «Concevoir l’université comme un bien public, c’est aussi rappeler qu’elle se distingue des organisations fonctionnant selon une logique de marché, a-t-il précisé. C’est favoriser le partage et la collaboration plutôt que la compétition. Une vision qu’il nous faut défendre sur la place publique et auprès du gouvernement.»  

En conclusion, Robert Proulx a dit souhaiter que l’élaboration du nouveau Plan stratégique de l’UQAM s’inscrive dans une dynamique d’échanges et de débats. Les membres de la communauté universitaire auront d’ailleurs l’occasion d’interagir avec le recteur par l’entremise du Web.

Le texte de l’allocution présentée par le recteur est accessible en ligne sur le site du rectorat. On peut voir ici la vidéo de l’allocution.