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Climat: signal d’alarme du GIEC

Les professeurs René Laprise et Anne de Vernal ont commenté le rapport à l’émission Découverte de Radio-Canada.

27 septembre 2013 à 9 h 09

Mis à jour le 17 septembre 2014 à 19 h 09

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Christelle Boule /Concepts for all

Le  Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), un organisme des Nations unies, a publié le 27 septembre son cinquième rapport sur les changements climatiques. Plus de 250 experts d’une quarantaine de pays ont travaillé à la rédaction de ce document qui désigne encore plus clairement les activités humaines comme la source principale du réchauffement climatique.

Cette étude, censée éclairer les gouvernements du monde entier sur les causes et les risques du réchauffement climatique, souligne que les effets des émissions de gaz à effet de serre (GES) se feront sentir pendant des siècles. Les spécialistes prédisent que le ralentissement du réchauffement climatique constaté depuis le début du XXIe siècle ne durera pas.

Pour les experts du GIEC, la Terre devrait connaître plus de réchauffement et de phénomènes extrêmes (canicule, sécheresse, inondations et montée du niveau des mers) au fur et à mesure de l’accumulation de GES dans l’atmosphère. Les océans vont également s’acidifier, ce qui menacera une partie de la vie sous-marine.

Le niveau des mers pourrait monter de 26 à 82 cm d’ici 2100 en raison de la fonte des glaces et de l’expansion des étendues d’eau provoquée par leur réchauffement. Dans cette éventualité, plusieurs mégapoles côtières, comme Shanghai et San Francisco, seraient menacées.

Les professeurs René Laprise et Anne de Vernal, du Département des sciences de la Terre et de l’atmosphère, font partie des experts interrogés sur le sujet dans le cadre d’un reportage diffusé récemment à l’émission Découverte de Radio-Canada, que l’on peut revoir ici. Le professeur Laprise était l’un des auteurs principaux du précédent rapport du GIEC, publié en 2007.

Le 5e Rapport mentionne plusieurs travaux des professeurs René Laprise, Laxmi Sushama, Éric Girard et Jean-Pierre Blanchet, ainsi que de leurs proches collaborateurs et professeurs associés au Centre ESCER de l’UQAM : Ramón de Elía et Daniel Caya, Philippe Gachon, Bernard Dugas et Hugo Beltrami. Y sont citées 23 publications découlant de recherches en modélisation et diagnostics du climat à l’échelle régionale au Centre ESCER. Ces publications reflètent les travaux s’étalant sur deux décennies, effectués par d’importantes équipes de recherche constituées d’étudiants aux études avancées en sciences de l’atmosphère, de stagiaires postdoctoraux et d’assistants de recherche.

Le rapport du Groupe de travail #2 du GIEC sur les conséquences, l’adaptation et la vulnérabilité des sociétés face au changement climatique, sera publié en mars 2014. On y relatera notamment les résultats des projections climatiques effectuées dans le cadre du programme international CORDEX (Coordinated Regional Climate Downscaling Experiment) auquel a aussi participé le Centre ESCER.