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Bilan post-olympique

Olivier Jean et Charle Cournoyer reviennent sur leur expérience à Sotchi lors d’une causerie avec des membres de la communauté universitaire.

Par Pierre-Etienne Caza

1 avril 2014 à 15 h 04

Mis à jour le 17 septembre 2014 à 19 h 09

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Charle Cournoyer et Olivier Jean. Photo: Jean-François Hamelin.

Les étudiants-athlètes Charle Cournoyer et Olivier Jean, qui ont participé en février dernier aux Jeux de Sotchi en patinage de vitesse courte piste, sont venus partager leur expérience olympique avec la communauté universitaire le 1er avril, dans le cadre d’une causerie animée par le diplômé en communication Benoît Huot.

«Vos performances ont été une grande source d’inspiration pour la communauté de l’UQAM, a déclaré le vice-recteur à la Vie académique René Côté. Les sacrifices et les compromis que vous faites depuis le début de votre carrière sportive sont admirables. En incarnant l’excellence et la persévérance, vous êtes des modèles pour tous les étudiants et vous constituez des ambassadeurs extraordinaires pour l’UQAM.»

Avant d’entendre les deux olympiens, les spectateurs, parmi lesquels la vice-rectrice aux Études et à la vie étudiante, Diane Demers, et le directeur du Centre sportif, Jean-Pierre Hamel, ont pu visionner sur écran géant des vidéos des performances d’Olivier Jean (lors d’une ronde préliminaire du 1000 mètres) et de Charle Cournoyer (lors de la finale du 500 mètres qui lui a valu une médaille de bronze).

Nuage post-olympique

«Je suis encore sur un nuage, a reconnu d’emblée Charle Cournoyer, recrue de l’équipe canadienne de patinage de vitesse courte piste. J’ai adoré mon expérience olympique, je n’ai jamais eu autant de plaisir de toute ma vie!» L’étudiant, qui débutait cette année ses études en informatique et génie logiciel, s’est présenté à cette causerie avec un bras en écharpe, résultat de la première de deux interventions préventives pour régler de vieilles dislocations de l’épaule.

Son collègue Olivier Jean, en voie de terminer son baccalauréat d’intervention en activité physique, participait à ses deuxièmes Jeux olympiques. «L’expérience a été magique même si je suis déçu par mes performances», a-t-il reconnu. À Vancouver, le patineur de 30 ans avait remporté l’or au relais 5000 mètres, mais il est revenu bredouille de Sotchi.

Sur un nuage ou non, les deux patineurs ont dû reprendre le collier rapidement, puisqu’ils ont participé aux championnats du monde disputés à Montréal trois semaines après les Jeux.

Conciliation sport-études

Les deux patineurs, qui s’entraînent 6 jours sur 7, ont abordé la conciliation sport-études. Il n’y a pas de recette miracle, affirment-ils. Le maître-mot pour exceller en sport comme dans leurs études: discipline.

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Photo: Jean-François Hamelin.

Olivier Jean en a profité pour remercier chaleureusement ses professeurs qui, au fil des ans, lui ont permis de concilier horaires d’entraînement, compétitions, travaux et examens. «Je vise l’excellence à la fois dans le sport et dans les études, a-t-il précisé. Voilà pourquoi j’ai pris mon temps pour terminer mon baccalauréat, en allégeant certains trimestres lorsque le patin prenait plus de place.»

Charle Cournoyer affirme pour sa part qu’il érige des barrières psychologiques pour parvenir à de meilleurs résultats. «Je n’ai pas le droit de penser à l’école lorsque je suis sur la glace et je ne pense pas à mes compétitions ou à mes entraînements quand je suis à l’école ou que j’effectue des travaux scolaires», explique-t-il.

Questions du public

Un des participants a demandé aux deux patineurs s’ils ont eu le temps de se divertir à Sotchi. «Oui, il y avait des partys, mais nous n’avons pas pu en profiter parce que contrairement à d’autres disciplines, nos compétitions étaient réparties sur l’ensemble des deux semaines des Jeux, a expliqué Olivier Jean. Nous nous levions donc tôt le matin pour nous entraîner et nous croisions d’autres athlètes qui eux rentraient pour se coucher!»

Un autre s’est informé du régime alimentaire des deux athlètes. «Je mange tout ce que je veux, a répondu Charle Cournoyer. Bien sûr, je fais attention, mais une poutine de temps en temps, ce n’est pas bien grave, car je vais dépenser ces calories la même journée.» Son collègue a donné un autre son de cloche. «Je ne mange jamais de fast food, a dit Olivier Jean. Je tente de suivre les principes d’une alimentation écoresponsable en achetant des produits locaux. Je fais mes conserves l’été et je ne consomme pas d’aliments transformés.»

En Corée du Sud ?

Les deux patineurs seront-ils des Jeux olympiques de 2018 à Pyeongchang en Corée du Sud? «Le patin est une passion qui ne me demande pas de si grands sacrifices, a noté Olivier Jean. J’aimerais donc participer aux prochains Jeux… et qui sait? Peut-être aussi aux suivants en 2022!»

Son collègue Charle Cournoyer n’a pas non plus caché son enthousiasme à l’idée de replonger dans la frénésie olympique. «J’ai pu monter sur la troisième marche du podium à Sotchi, j’espère monter plus haut la prochaine fois.»