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Lectures de janvier

Notre sélection mensuelle d’ouvrages publiés par des professeurs, chargés de cours, étudiants, employés, diplômés ou retraités de l’UQAM.

15 janvier 2014 à 14 h 01

Mis à jour le 22 septembre 2017 à 11 h 09

Série «Titres d’ici»

La recherche d’emploi

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Directeur général du Centre de gestion de carrière de l’ESG UQAM depuis 2009, Benoit Desgroseillers agit à titre de coach de carrière et rencontre des centaines de clients par année. Dans son Guide express: pour votre carrière dans le Québec Inc., il donne des trucs simples, concrets et efficaces pour les gens en recherche d’emploi, en transition de carrière ou même en panne d’inspiration professionnelle. Son ouvrage présente tour à tour la perspective des recruteurs, des gestionnaires, des agences de placement et des professionnels, qui font partie du réseau de tout chercheur d’emploi. «Centrée sur les résultats concrets, mon approche repose sur l’analyse des préjugés: ceux du candidat, mais surtout ceux du marché face au profil du candidat. Bien que choquants et souvent politiquement incorrects, ces préjugés et stéréotypes font malheureusement partie du quotidien du chercheur d’emploi et de notre société en général», écrit-il en guise de préambule. Dans un style direct, l’auteur aborde des thèmes comme le réseautage, le CV, l’entrevue, la négociation salariale et l’intégration dans un nouvel emploi. L’ouvrage s’adresse surtout aux professionnels dans le domaine de la gestion, mais chacun y trouvera de bonnes astuces liées à la recherche d’emploi. Publié à compte d’auteur.

Un géant de l’éducation

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Professeur au Département d’histoire, Robert Gagnon est l’auteur de deux romans – La Thèse a remporté le Prix Robert-Cliche en 1994 – et de quelques essais. Le voilà qui aborde la biographie avec Urgel-Eugène Archambault. Une vie au service de l’instruction publique. D’abord instituteur à la Commission des écoles catholiques de Montréal (CECM), Urgel-Eugène Archambault est l’instigateur de la première école d’ingénieurs francophones, qui allait être connue sous le nom d’École polytechnique de Montréal, et il en sera le premier principal, de 1873 jusqu’à sa mort en 1904. Il est également le premier directeur général de la CECM et le fondateur de l’Académie du Plateau. «Ce que l’on sait moins, c’est que cet instituteur laïc fut toute sa vie un porte-parole et un défenseur infatigable de ses collègues, les défendant contre les attaques du clergé qui voulait que seuls les frères éducateurs enseignent dans les écoles publiques catholiques en milieu urbain», souligne Robert Gagnon. L’ouvrage permet de retracer, à travers le parcours d’Urgel-Eugène Archambault, les événements qui mèneront à l’établissement des grandes institutions d’enseignement primaire et universitaire. Il nous fait aussi assister à la formation d’un corps d’instituteurs, issus de l’École normale Jacques-Cartier, dont l’influence sur les conditions de travail de tous les enseignants laïques sera déterminante. Publié chez Boréal.

Recherches participatives

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Le dernier numéro de Nouvelles pratiques sociales (vol. 25, numéro 2), revue dirigée par le professeur Michel Parazelli, de l’École de travail social, propose un dossier thématique sur les «Recherches participatives». Ce dossier s’intéresse à la reconnaissance de différents acteurs, à la traduction des savoirs et aux effets produits par des projets alliant recherche et participation citoyenne. Jean-François René et Suzanne Mongeau, professeurs à l’École de travail social, et Manon Champagne, professeure en sciences de la santé à l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, soulignent dans le texte de présentation l’intérêt grandissant en sciences sociales, comme dans d’autres sciences, pour une recherche plus participative. «Cet intérêt, écrivent-ils, va de pair avec un appel à une plus grande participation citoyenne qui traverse les sociétés développées. Dans des sociétés où la démocratie représentative apparaît de plus en plus minée et en perte de crédibilité, les espaces de discussion et de délibération sont espérés, attendus, et le monde de la recherche ne fait pas exception à ce phénomène.» Le dossier comporte plusieurs articles portant notamment sur la recherche-action et la recherche dite collaborative, sur une expérience de partenariat entre l’organisme Parole d’excluEs et un groupe de chercheurs universitaires dans la lutte contre la pauvreté et sur une démarche d’enquête participative auprès de familles sans logement.   

Nationalismes et diversité

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Le débat au sein du mouvement nationaliste québécois sur l’aménagement de la diversité ethnoculturelle soulève des enjeux majeurs concernant notamment l’application d’une politique de l’interculturalisme en rupture avec la politique fédérale du multiculturalisme. L’ouvrage intitulé Les nationalismes québécois face à la diversité ethnoculturelle, publié sous la direction des professeurs Micheline Labelle (sociologie), Rachad Antonius (sociologie) et Pierre Toussaint (éducation et pédagogie), présente les actes d’un colloque tenu à l’UQAM en mai 2013, qui dressait un état des lieux sur les questions soulevées par la diversité ethnoculturelle. Quel statut les nationalistes accordent-ils à cette diversité? Comment s’inscrirait ce statut dans les projets de constitution, de république et de citoyenneté québécoise? Quelles orientations émanent des perspectives nationalistes sur les questions des droits des minorités et de la lutte contre la discrimination? Ces questions, soulignent les directeurs de la publication, renvoient à des thèmes qui interpellent les chercheurs universitaires et les intellectuels en général, notamment les transformations historiques du nationalisme québécois – résurgence d’un nationalisme conservateur et affirmation d’une droite nationaliste –, la question de la citoyenneté et la perception de la question nationale par les minorités ethnoculturelles. Paru aux éditions de l’Institut d’études internationales de Montréal.

Mieux intervenir auprès des enfants en difficulté

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Après la sortie en 2009 du premier tome de Ces enfants trop chambardés dans le cœur: Histoires d’école, qui dressait un portrait des enfants en difficulté afin d’aider les parents, les enseignants et les professionnels de l’éducation à mieux les comprendre, tout en offrant des pistes afin de créer une relation constructive avec eux, les auteures Mariette Gervais et Sophie Berthelet, chargées de cours au Département de didactique, récidivent avec un second tome. Intitulé Et maintenant, on fait quoi?, l’ouvrage se penche sur les méthodes d’intervention qui favorisent la mise en place d’une saine relation entre l’adulte et l’enfant en difficulté. Quels sont les éléments qui y contribuent? Comment faire en sorte que l’enfant puisse grandir et s’épanouir dans cette relation? Comment ne pas se retrouver démuni en tant qu’adulte devant les besoins de ces enfants particuliers? L’ouvrage tente de répondre à ces questions en proposant un modèle d’intervention d’allégeance humaniste simple, efficace et accessible à tous. Au moyen de faits vécus et d’anecdotes, les auteures présentent une série d’attitudes et d’actions «gagnantes» à prioriser en fonction des situations rencontrées (au quotidien, en apprentissage, en situation de conflit, etc.). Publié chez Septembre éditeur.

Les Wendats du Québec

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Les Wendats, peuple autochtone appartenant à la famille linguistique et culturelle iroquoienne, vivaient principalement de la chasse mais aussi de la culture du maïs. L’établissement à Québec en 1650, après une migration forcée des rives de la baie Géorgienne, marquera un tournant dans leur histoire. Implantés au cœur de la colonie française, ils en subiront rapidement les influences et adopteront plusieurs éléments de la culture dominante. Ce qui ne les empêchera pas de conserver leur identité. «Même si les Wendats étaient catholiques, parlaient français, habitaient dans des maisons identiques à celles des Canadiens […] ils n’en continuaient pas moins à afficher une identité qui les en démarquait», peut-on lire en guise d’introduction dans Les Wendats du Québec. Territoire, économie et identité, 1650-1930. L’ouvrage, auquel contribue le professeur d’histoire Alain Beaulieu, titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur la question territoriale autochtone, couvre près de trois siècles d’histoire et s’intéresse en particulier à l’évolution de l’économie de subsistance des Wendats, de leur migration à Québec jusqu’aux premières décennies du 20e siècle. Leurs activités d’agriculture et d’artisanat assureront leur survie et leur prospérité, en particulier après la destruction de la Huronie et la perte de leur territoire de chasse. Publié aux éditions Gid.