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Refonte en actuariat

Une majeure et une mineure sont créées, alors que le baccalauréat connaît une refonte importante.

Par Jean-François Ducharme

22 décembre 2015 à 14 h 12

Mis à jour le 26 janvier 2024 à 12 h 23

Photo: Thinkstock

À compter de l’automne 2016, la Faculté des sciences offrira deux nouveaux programmes de premier cycle dans le domaine actuariel: une majeure en actuariat ainsi qu’une mineure en mathématiques actuarielles et financières. Les nouveaux étudiants au baccalauréat en actuariat, pour leur part, bénéficieront d’un cursus adapté à la réalité actuelle.

Les cours offerts à la majeure en actuariat correspondent essentiellement à ceux offerts lors des deux premières années du baccalauréat en actuariat. «Ce programme est intéressant pour ceux qui souhaitent allier l’actuariat avec d’autres domaines d’études, par exemple la finance, l’informatique, l’économique ou les mathématiques», souligne Jean-Philippe Boucher, directeur des programmes de premier cycle en actuariat. Les étudiants qui combineraient la majeure et un certificat ou une mineure pourraient ainsi obtenir un baccalauréat par cumul de programmes. «Les cours de la majeure préparent aussi les étudiants à certains examens préliminaires de l’Institut canadien des actuaires, de la Society of Actuaries et de la Casualty Actuarial Society», ajoute le professeur.

Quant à la mineure en mathématiques actuarielles et financières, elle s’adresse aux étudiants ayant une formation quantitative avancée. «On peut penser à des personnes qui ont étudié en mathématiques et qui souhaiteraient accéder au marché du travail en actuariat ou en mathématiques financières, sans faire trois années de baccalauréat», précise Jean-Philippe Boucher.

Baccalauréat revampé

Jean-Philippe Boucher.Photo: Émilie Tournevache

Les changements les plus importants apportés à cette branche du Département de mathématiques concernent le baccalauréat. «De nouveaux cours ont été créés pour mieux aborder les aspects mathématiques et informatiques, note celui qui est professeur à l’UQAM depuis 2007. Les cours existants ont tous été renouvelés, alors que des cours optionnels ont été ajoutés dans des secteurs en émergence.»

Créé il y a une vingtaine d’années, le baccalauréat accueille aujourd’hui plus de 400 étudiants, soit l’un des contingents les plus imposants en Amérique du Nord. «La science actuarielle a beaucoup évolué depuis 10 ans, observe Jean-Philippe Boucher. La composition du corps professoral s’est aussi transformée: une douzaine de professeurs sont spécialisés dans le domaine, trois fois plus qu’il y a 10 ans.»

Afin de recueillir les avis de toutes les personnes impliquées dans le programme – étudiants, diplômés, professeurs, chargés de cours et employeurs –, le Département de mathématiques a enclenché un processus d’autoévaluation du programme dès 2010. Cinq ans plus tard, le «nouveau» baccalauréat était officiellement approuvé par les instances de l’Université. «Le tronc commun du baccalauréat est en lien étroit avec le programme de l’Institut canadien des actuaires, l’organisme qui représente les professionnels de l’actuariat au pays», dit le professeur.

Emploi et recherche

La demande pour les actuaires est très forte, notamment dans les bureaux de consultants et les institutions financières et gouvernementales, ainsi que chez les assureurs et les administrateurs de régimes de retraite. «Nos étudiants reçoivent beaucoup d’offres de stages et d’emploi, en particulier dans le domaine des assurances générales (assurance auto et habitation)», indique Jean-Philippe Boucher.

Des liens plus étroits avec la recherche en actuariat ont aussi été développés. «Dans le cadre du nouveau profil Honor offert au baccalauréat, les étudiants pourront choisir des cours axés sur la recherche», mentionne le professeur.

L’UQAM abrite le Laboratoire de mathématiques actuarielles et financières (Quantact) du Centre de recherches mathématiques (CRM), auquel collaborent une quinzaine de professeurs de quatre universités. Elle offre aussi la maîtrise en mathématiques, concentration mathématiques actuarielles et financières, ainsi que le doctorat en mathématiques, dans lequel l’actuariat est l’un des champs de recherche possibles.