Deux nouveaux professeurs ont récemment été nommés au Département de danse. Lucie Beaudry (B.A. design graphique, 95; M.A. danse, 12; D.E.S.S. éducation somatique, 12) s’intéresse aux thérapies par la danse et le mouvement, ainsi qu’à leurs bienfaits thérapeutiques et au développement de l’intervention dansée en milieux de soins. Titulaire d’un doctorat en esthétique, science et technologies des arts (2003) de l’Université Paris 8, portant sur les relations entre la danse et les technologies numériques, Armando Menicacci s’intéresse aux rapports entre les champs artistiques, à l’interdisciplinarité et à la transdisciplinarité dans les arts vivants et aux processus de composition chorégraphiques et dramaturgiques au sein de la création en spectacle vivant et en arts numériques.
Lucie Beaudry
Lucie Beaudry enseigne les études théorico-pratiques des formations corporelles au Département de danse depuis décembre 2014. Tour à tour éducatrice somatique, thérapeute par le mouvement (Registered Somatic Movement Therapist) et thérapeute par les arts expressifs (certificat en Movement Based Expressive Arts Education and Therapy du Tamalpa Institute, en Californie), Lucie Beaudry a travaillé auprès de différentes populations, en particulier auprès de personnes âgées et de patients aux prises avec des déficits neurologiques découlant d’un accident vasculaire cérébral (AVC). Candidate au doctorat interdisciplinaire en santé et société, son projet de thèse porte d’ailleurs sur l’éducation somatique et la danse adaptée en réadaptation post-AVC.
Membre du Regroupement pour l’éducation somatique et de l’Association de thérapie par la danse et le mouvement au Canada, où elle siège au conseil d’administration, Lucie Beaudry a prononcé de nombreuses conférences sur le mieux-être et la santé, en plus de collaborer au développement de projets fondés sur la thérapie par la danse avec le Centre national de danse-thérapie des Grands ballets canadiens. La professeure est aussi membre du comité de direction de la Chaire de recherche UQAM pour le développement de pratiques innovantes en art, culture et mieux-être.
Armando Menicacci
Depuis 1995, Armando Menicacci a enseigné dans des universités, des écoles d’art et des écoles de danse, notamment en France (Centre National de la Danse, Centre National de Danse Contemporaine d’Angers), en Turquie (Bilgi), en Belgique (Centre des écritures numériques et contemporaines), en Italie (Nouva Accademia di Belle Arti de Milan) et au Brésil (Universidade Federal de Rio de Janeiro). En 1998, il a fondé Médiadanse au Département de danse de l’Université Paris 8, un laboratoire de recherche, de pédagogie et de création sur les rapports entre la danse et les médias qu’il a dirigé jusqu’en 2009, en plus d’y enseigner l’histoire et l’esthétique des rapports entre la danse et le numérique ainsi que la chorégraphie assistée par ordinateur. Il a par la suite été nommé professeur à l’École Média Art, en France.
Armando Menicacci a publié de nombreux ouvrages et articles dans le domaine de la musicologie et de la danse. En tant qu’artiste et chorégraphe, il a réalisé plusieurs installations interactives, dont la série «Dans le noir», un dispositif interactif sonore dont le but est de provoquer un état de conscience altérée chez le spectateur, ainsi qu’Under-score (2006), un dispositif chorégraphique pour huit performeurs, au sein du collectif Digital Flesh. Artiste associé à la Scène nationale Le Manège de Reims, en France, le professeur y a réalisé ses dernières créations, dont la pièce de théâtre Mona Lisa le sexe, le parfum, la bière Carmen et moi (2011) et l’installation interactive Motionlines (2014). La chorégraphie WWII, qu’il a cosignée avec Delphine Caron, a été présentée dans le cadre d’une cérémonie commémorant le 70e anniversaire du débarquement de Normandie, en juin 2014. En collaboration avec EMDL, un partenariat établi entre des organismes culturels européens et canadiens afin de développer des environnements audiovisuels immersifs, Armando Menicacci prépare une installation immersive performative et interactive qui sera montée au cours de la prochaine année à la SAT, à Montréal, avant d’être présentée dans plusieurs villes européennes.