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Une thèse en trois minutes

Adelphine Bonneau remporte la finale uqamienne du concours Ma thèse en 180 secondes.

6 avril 2016 à 17 h 04

Mis à jour le 7 juin 2022 à 10 h 24

La doctorante de la Faculté des sciences Adelphine BonneauPhoto: Jean-François Hamelin

Des années de travail résumées en trois petites minutes: c’est le défi relevé avec brio par Adelphine Bonneau, étudiante au doctorat en sciences de la Terre et de l’atmosphère, qui a remporté la finale institutionnelle du concours Ma thèse en 180 secondes. La doctorante de la Faculté des sciences a reçu un prix de 500 dollars et aura la chance de représenter l’UQAM lors de la finale nationale, qui aura lieu dans le cadre du congrès de l’Acfas, le 11 mai prochain, au Cœur des sciences. La finale réunira des étudiants provenant d’une quinzaines d’universités francophones à travers le Canada.

Dans sa présentation bien ficelée, l’étudiante a fait découvrir à son public une vocation scientifique méconnue, qui croise les savoirs de plusieurs disciplines: l’archéomètre, a-t-elle expliqué, met au service de l’archéologie différentes méthodes physiques et chimiques pour étudier sites et objets du passé. Sa thèse intitulée L’art rupestre des San sous l’œil de l’archéomètre: redécouverte des techniques de peintures et datation porte plus particulièrement sur des peintures réalisées par les San, un peuple de chasseurs-cueilleurs qui vit toujours dans le désert du Kalahari, et qui sont menacées par des projets de barrage hydroélectrique dans le sud de l’Afrique, notamment au Botswana.

Valérie Albert, étudiante au doctorat interdisciplinaire en santé et société Photo: Jean-François Hamelin

Sept doctorants des facultés des sciences, des sciences de l’éducation, des sciences humaines, des arts et de l’École des sciences de la gestion étaient en lice lors de cette cinquième édition du concours. Deux autres présentations ont mérité une mention du jury, celle de Marie-Ève Gadbois, de la Faculté des sciences de l’éducation, dont les travaux portent sur l’inclusion des élèves handicapés ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage dans les classes régulières, et celle de Valérie Albert, de la Faculté des sciences humaines (doctorat interdisciplinaire en santé et société), qui fait sa thèse sur l’évaluation des méthodes utilisées en ergonomie. La prestation enjouée de cette dernière a remporté le prix du public, d’une valeur de 250 dollars.

Les membres du jury – Sophie Malavoy, directrice du Cœur des sciences, Jean-Pierre Richer, directeur intérimaire du Service de la recherche et de la création, Jean-Hugues Roy, journaliste et professeur à l’École des médias – devaient se baser sur trois critères pour évaluer les présentations : le talent d’orateur et la passion du participant pour son sujet, sa capacité de vulgarisation et la structure de son exposé. Rose-Aline LeBlanc, conseillère au Service des communications, agissait à titre de maître de cérémonie.

Organisé par l’Acfas, ce concours de vulgarisation, qui permet à des doctorants de présenter leur sujet de recherche en termes simples à un auditoire profane et diversifié, est inspiré du concours Three minute thesis (3MTMD) qui a eu lieu pour la première fois en 2008 à l’Université du Queensland, en Australie. Le concours québécois a été le premier en langue française. Les lauréats de la finale nationale, qui se tiendra le 11 mai dans le cadre du congrès de l’Acfas, seront invités à participer à la finale internationale, à Rabat, au Maroc, à l’automne 2016.