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On s’attaque à la pollution diffuse

Divers contaminants se retrouvent dans les eaux de ruissellement. La question est de savoir à quelle dose.

Série

Acfas 2016

Par Pierre-Etienne Caza

3 mai 2016 à 11 h 05

Mis à jour le 3 mai 2016 à 11 h 05

Série Acfas 2016
Un nombre record de chercheurs de l’UQAM ont organisé des colloques en vue du Congrès de l’Acfas 2016, qui se tiendra en nos murs du 9 au 13 mai. Actualités UQAM propose une sélection des événements scientifiques présentés par des Uqamiens dans divers domaines de la connaissance.

Le colloque sera l’occasion pour les chercheurs de faire le point sur des dossiers chauds tels que l’utilisation du glysophate (un herbicide utilisé en agriculture, classé l’an dernier comme cancérogène probable par le Centre international de recherche sur le cancer) et la présence de produits pharmaceutiques dans les eaux usées. Photo: iStock

Le déversement de près de cinq milliards de litres d’eaux usées dans la fleuve Saint-Laurent a monopolisé l’attention des médias et des citoyens en novembre dernier, mais ce type de rejet massif demeure peu fréquent. De plus en plus, ce qui intéresse les chercheurs, c’est la pollution diffuse. «Il s’agit d’un mode d’émission de contaminants plus subtil et beaucoup plus difficile à détecter à et à quantifier, souligne Catherine Jumarie, professeure au Département des sciences biologiques et directrice du Centre de recherche en toxicologie de l’environnement (TOXEN). Contrairement à la pollution ponctuelle, souvent massive et dont la source est locale et identifiable, la pollution diffuse provient de rejets sur toute la surface d’un territoire et est entraînée par percolation et ruissellement des eaux.»

Pour souligner son 30e anniversaire, le TOXEN organise le colloque Pollution diffuse: outils, défis et enjeux (11 mai). «Nous préciserons les concepts liés à la pollution diffuse et nous nous attarderons aux principaux enjeux : quantifier la contamination des écosystèmes – en toxicologie, rappelle Catherine Jumarie, c’est la dose qui détermine le niveau de danger –, identifier les espèces sensibles, caractériser les mécanismes de toxicité et évaluer les impacts sur des populations. Toutes ces informations sont nécessaires afin de bien évaluer le risque posé par les contaminants.»

Le colloque sera l’occasion pour les chercheurs de faire le point sur des dossiers chauds tels que l’utilisation du glysophate (un herbicide utilisé en agriculture, classé l’an dernier comme cancérogène probable par le Centre international de recherche sur le cancer) et la présence de produits pharmaceutiques dans les eaux usées.

Les conférenciers invités ne proviendront pas uniquement du milieu universitaire, puisqu’un représentant du ministère du Développement durable, Environnement et Lutte contre les changements climatiques sera présent, de même qu’un représentant de l’Organisme de bassin versant de la Yamaska. Le colloque laissera également une grande place aux étudiants de cycles supérieurs. «Nous organisons un colloque chaque année, note Catherine Jumarie. Comme il s’inscrit cette année dans le cadre de l’Acfas, nous avons décidé d’inclure les présentations étudiantes dans la programmation, en alternance avec celles des chercheurs établis.»