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Journée des femmes en sciences

La Faculté des sciences organise un panel à l’occasion de la Journée internationale des femmes.

Par Claude Gauvreau

28 février 2017 à 16 h 02

Mis à jour le 2 mars 2017 à 10 h 03

 Photo: Nathalie St-Pierre

À l’occasion du 8 mars, Journée internationale des femmes, la Faculté des sciences  soulignera la contribution des femmes à la science en conviant la communauté universitaire et le grand public à un après-midi d’échanges et de conférences, le 7 mars prochain au pavillon Président-Kennedy (PK-1140), de 12h 15 à 16 h.

Cet événement vise à rassembler les femmes étudiant ou œuvrant dans des domaines scientifiques afin de discuter de leurs acquis, des défis auxquels elles sont confrontées et de pistes de solution pour assurer une plus grande parité avec les hommes. «Le doyen de la Faculté des sciences Luc-Alain Giraldeau a appuyé le comité organisateur de l’événement dans ses démarches», souligne la professeure du Département des sciences biologiques Tanya Handa, membre du comité avec Geneviève Lajoie, doctorante en sciences biologiques, et Aurélie Lagueux Beloin, étudiante à la maîtrise en sciences biologiques. 

La journée débutera avec un panel de discussion animé par Tanya Handa sur les parcours de femmes en sciences. Il réunira Marie-Jean Meurs, professeure au Département d’informatique, Yvette Podkhlebnik, chargée de cours au Département des sciences de la Terre et de l’atmosphère, Élise Vandomme, postdoctorante en mathématiques, et Dolors Planas, professeure émérite au Département des sciences biologiques.

Le panel sera suivi de quatre conférences. Louise-Caroline Bergeron, doctorante en sémiologie et assistante de recherche à la Faculté des sciences, parlera du sexisme dans la tradition scientifique, puis Hélène Lee-Gosselin, professeure à l’Université Laval, se penchera sur les obstacles et les stratégies à reconsidérer pour assurer l’équité en sciences. Les considérations liées au sexe, au genre et à diversité seront au centre de la présentation de Serge Villemure, directeur au CRSNG du programme de bourses et de chaires pour les femmes en sciences et en génie. Enfin, la professeure de l’École polytechnique Catherine Beaudry abordera les facteurs influençant l’impact scientifique en sciences et en médecine.     

Quels défis ?

La conciliation travail-famille constitue l’un des principaux défis des femmes en sciences. «Ce n’est pas un enjeu propre aux sciences, mais c’est un défi systémique, dit Tanya Handa. C’est aussi une des raisons pour lesquelles nous avons moins de femmes que d’hommes dans les programmes de doctorat en sciences ainsi que parmi les postdoctorants. La difficile conciliation des études ou du travail avec la famille peut enfin constituer un obstacle pour des femmes qui ont des ambitions professionnelles et qui souhaitent occuper des postes de direction.» 

Rompre avec la tradition de marginalisation des femmes en sciences et avec une culture sexiste dans certains domaines de recherche, comme le génie et l’informatique, représente un autre défi, poursuit la professeure. «Il faut notamment développer la confiance en soi et combattre le syndrome de l’imposteur.»

Dans sa conférence, Serge Villemure, du CRSNG, traitera du biais de genre dans l’octroi des subventions de recherche et de l’impact des travaux scientifiques (nombre de citations).  «Des études montrent qu’avec un financement équivalent, les femmes et hommes ont une productivité scientifique comparable et leurs recherches ont un impact similaire», souligne Tanya Handa. 

En mode solutions

La professeure croit qu’il faut créer des réseaux de soutien pour contrer l’isolement des étudiantes et des chercheuses en sciences. «Des collègues en informatique ont organisé un regroupement ACM-WS, qui est le chapitre uqamien de l’Association for Computing Machinery, créée en 2016.» Ses objectifs sont d’informer les femmes sur les possibilités dans le domaine de l’informatique, de stimuler le réseautage avec des programmeuses et des programmeurs dans des entreprises locales et nationales, et d’encourager les jeunes filles dans les écoles secondaires à poursuivre des études en informatique. «Des étudiantes membres du regroupement ont conçu un jeu interactif sur la présence des femmes en informatique qui sera présenté à la journée du 7 mars», note Tanya Handa.

Assurer une représentation paritaire  hommes/femmes dans les organismes qui remettent des bourses, octroient des subventions et financent des chaires de recherche représente une autre piste de solution, estime la professeure.