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Des athlètes de haut calibre

Plusieurs étudiants se sont illustrés dans différentes disciplines sportives au fil des ans.

Par Pierre-Etienne Caza

20 juin 2017 à 16 h 06

Mis à jour le 4 juillet 2017 à 13 h 07

Série Campus sportif
À l’occasion du 20e anniversaire du Centre sportif, les artisans de la première heure racontent l’histoire du sport à l’UQAM. Dixième texte de la série.

Au cours des cinq dernières années, Roxane Lemieux a remporté plus de 50 médailles en natation, dont 12 lors des Championnats provinciaux. Aux Jeux olympiques de Londres en 2012, le judoka Antoine Valois-Fortier avait causé la plus grande surprise du tournoi en remportant la médaille de bronze. Classé 16e au monde, il avait vaincu un ancien champion olympique et un vice-champion du monde, en route vers le podium à ses premiers Jeux. En octobre dernier, Joëlle Numainville a obtenu le meilleur résultat de sa carrière aux Mondiaux de cyclisme sur route, qui avaient lieu à Doha, au Qatar. L’athlète de 28 ans, qui avait aussi participé aux Jeux de Londres, a aidé son équipe à décrocher la médaille de bronze au contre-la-montre par équipe. Charlie Bilodeau, qui a dominé en 2014 le circuit junior en patinage artistique avec sa partenaire Julianne Séguin, rêve de participer aux Jeux olympiques. Tous ces athlètes sont étudiants à l’UQAM.

Chaque année, une quarantaine d’étudiants-athlètes dits «hors réseau» s’inscrivent dans un programme d’études à l’UQAM. «Ce sont des étudiants qui pratiquent un sport hors du réseau étudiant, explique Daniel Méthot, coordonnateur du programme de sports d’excellence au Centre sportif. Lorsqu’ils arrivent à l’université, ils sont déjà bien établis dans leur discipline.»

En 2016-2017, par exemple, 41 étudiants se consacraient à la compétition dans des sports aussi variés que le plongeon, le triathlon et le tir à l’arc. Ceux-ci s’illustrent sur la scène locale, nationale ou internationale, dans le cadre de championnats du monde, des Jeux panaméricains, des Jeux du Commonwealth, des Jeux olympiques ou des Jeux paralympiques.

L’Alliance Sports-Études, dont la mission est de soutenir les athlètes québécois de haut niveau qui poursuivent des études postsecondaires, avise Daniel Méthot chaque fois qu’un de ses  poulains s’inscrit à l’UQAM. «Ces athlètes d’élite proviennent d’un peu partout au Québec, note le coordonnateur. Je les rencontre afin de discuter du soutien que peut leur offrir le Centre sportif, notamment afin de les aider à aménager leurs horaires avec leurs professeurs.»

Pas facile, en effet, de conjuguer sport et études lorsqu’on doit s’absenter durant plusieurs jours ou même un mois pour une compétition à l’extérieur du pays. «La collaboration des professeurs est essentielle, souligne Daniel Méthot. Il y a 10 ans, ils étaient réticents à accommoder ces étudiants, car ils ne voulaient pas créer de précédents, mais ils ont rapidement pu voir à quel point ce sont des jeunes organisés et autonomes.» Depuis son arrivée au Centre sportif, Daniel Méthot n’a jamais vu de cas d’échec chez les étudiants-athlètes hors réseau. «Ce sont des étudiants compétitifs, dit-il. Ils ne se contentent pas de réussir le cours, ils performent!»

Au fil des ans, plusieurs diplômés se sont illustrés dans leur discipline tout en décrochant leur diplôme. C’est notamment le cas de Maryse Turcotte (B.A.A., 01) en haltérophilie, qui a remporté une médaille d’or aux Jeux panaméricains en 1999 et deux médailles d’or aux Jeux du Commonwealth en 2002 et 2006, en plus de participer aux Jeux olympiques de Sydney, en 2000, où elle termina au quatrième rang, et à ceux d’Athènes, en 2004. Sandra Sassine (B.Sc. intervention en activité physique, 13) a brillé en escrime, récoltant plusieurs médailles lors des Jeux du Commonwealth et des Championnats panaméricains. Celle qui a participé aux Jeux de Beijing et de Londres a été neuf fois championne canadienne senior! Olivier Jean (B.Sc. intervention en activité physique, 15) et Guillaume Bastille (M.Sc. sciences de la Terre, 15), habitués aux podiums sur le circuit des championnats du monde, ont fait vibrer le pays lors des Jeux de Vancouver, en 2010, en remportant une médaille d’or en compagnie de leurs coéquipiers Charles Hamelin, François Hamelin et François-Louis Tremblay, lors de l’épreuve du relais 5 000 mètres de patinage de vitesse courte piste. Émilie Heymans (B.A. gestion et design de la mode, 11) est devenue la première plongeuse de l’histoire à obtenir une médaille dans quatre jeux consécutifs, en plus d’être la première Canadienne à réussir cet exploit aux Jeux olympiques d’été. Son palmarès inclut également plusieurs médailles lors de championnats canadiens et internationaux. Le nageur paralympique Benoit Huot (B.A. communication, 14) s’est distingué au fil de 5 Jeux paralympiques en 2000, 2004, 2008, 2012 et 2016. Il a remporté 20 médailles (9 d’or, 5 d’argent et 6 de bronze), en plus de 28 médailles en championnat du monde, 4 médailles aux Jeux du Commonwealth. Il détient plus de 60 records du monde dans sa catégorie.

Plusieurs athlètes ont déjà atteint ou atteignent le niveau d’excellence de leur fédération sportive lors de leurs études universitaires. Ils bénéficient parfois d’un soutien financier. Par le biais de la Fondation de l’UQAM, le Centre sportif leur offre également quelques bourses, comme la bourse Yvan-Cournoyer, qui fut décernée cette année à Caroline Leduc, doctorante en psychologie et membre de l’équipe canadienne de football australien. Cette bourse a été créée en 1988 par Raymond Lamarche, directeur du Service des sports de 1974 à 1980. «Nous dirigeons également nos partenaires vers certains athlètes, souligne Daniel Méthot. Ce fut le cas, entre autres, de l’entreprise Naturiste, qui s’est associée avec le nageur Benoît Huot.»

L’établissement de certains centres nationaux d’entraînement au Parc olympique, notamment en judo, en natation, en plongeon et en patinage de vitesse courte piste, favorise la venue des athlètes qui s’y entraînent à l’UQAM. «Je crois que le mot se passe depuis quelques années à l’effet que nous sommes une université accueillante et flexible pour nos étudiants-athlètes, conclut Daniel Méthot. Et nous ne nous gênons pas pour publiciser leurs exploits sportifs, car nous sommes très fiers d’eux!»