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Aide aux victimes

L’UQAM et le CALACS Trêve pour Elles offriront des services aux victimes de violences sexuelles.

30 octobre 2017 à 10 h 10

Mis à jour le 1 novembre 2017 à 9 h 11

Photo: Istock

Une entente exclusive avec le Centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS) Trêve pour Elles permettra à l’UQAM de se doter d’une intervenante sociale externe. Rattachée au CALACS, son mandat sera de répondre aux besoins des membres de la communauté uqamienne ayant été victimes de violences sexuelles. Bénéficiant de l’appui financier des ministères de l’Éducaton et de l’Enseignement supérieur, ce partenariat constitue une première dans le milieu universitaire québécois.

L’approche de l’UQAM s’appuie sur les recommandations du rapport de l’«Enquête Sexualité, sécurité et interactions en milieu universitaire» (ESSIMU), réalisée sur six campus universitaires sous la direction de Manon Bergeron, professeure au Département de sexologie. « Le rapport ESSIMU insiste sur l’importance pour les universités de se doter d’une ressource indépendante, spécialisée en matière de violences sexuelles et accessible à l’ensemble de la communauté universitaire. Cette intervenante, Annie Girard, est désormais disponible pour l’UQAM, et les membres de la communauté peuvent y faire appel en toute confidentialité », se réjouit Maude Rousseau, directrice du Bureau d’intervention et de prévention en matière de harcèlement (BIPH).

On se souviendra que l’hiver dernier, lors des journées de réflexion pour prévenir et contrer les violences à caractère sexuel sur les campus universitaires et collégiaux du Québec, des voix s’étaient élevées pour réclamer des actions concrètes. «Une stratégie d’intervention a été élaborée par la suite, dont le succès reposera sur l’engagement de tous les membres des communautés collégiales et universitaires et de tous leurs partenaires, souligne Hélène David, ministre de l’Enseignement supérieur et ministre de la Condition féminine. Avec des initiatives comme la campagne Sans oui, c’est non!, à laquelle participe l’UQAM, et maintenant ce projet pilote mis en œuvre avec le CALACS Trêve pour Elles, l’Université démontre sa volonté de tout mettre en œuvre pour contrer ce type d’agression sur son campus.»

La démarche de l’UQAM fait écho à la Stratégie d’intervention pour prévenir et contrer les violences à caractère sexuel en enseignement supérieur, note le recteur Robert Proulx. «Notre entente avec Trêve pour Elles s’inspire des meilleures pratiques en matière de sensibilisation, de soutien et de formation, dit-il. Grâce à cette alliance novatrice, l’Université bonifie les actions qu’elle a déjà mises en place, comme la campagne “Sans oui, c’est non!”.»

Plusieurs services

La passerelle de services qui découle de l’entente UQAM – CALACS Trêve pour Elles comprend plusieurs volets, dont le soutien-conseil aux victimes, aux personnes témoins et aux tiers aidants de victimes. L’entente prévoit aussi l’accompagnement des personnes qui souhaitent déposer une plainte, notamment auprès de la police ou du Bureau d’intervention et de prévention en matière de harcèlement de l’UQAM. Le CALACS Trêve pour Elles offrira, par ailleurs, des activités de sensibilisation et de formation à l’intention de la communauté. De telles activités ont déjà été organisées à l’occasion de la rentrée universitaire, alors que les étudiantes et étudiants ont pu prendre part à des ateliers – six au total – visant à déceler et à désamorcer les situations de violences sexuelles.

Pour Annie Girard, intervenante sociale au CALACS Trêve pour Elles, l’entente avec l’UQAM démontre la reconnaissance de l’expertise des CALACS, lesquels œuvrent depuis plus de 35 ans à soutenir les femmes victimes et à lutter contre les agressions à caractère sexuel. «L’entente prend en considération les besoins criants des victimes qui se butent à des organismes ayant des ressources financières et humaines insuffisantes pour répondre aux demandes grandissantes en matière d’agression à caractère sexuel, souligne Annie Girard. Notre partenariat avec l’UQAM favorisera l’accès aux services pour l’ensemble de la communauté universitaire, mais permettra également de s’unir pour contrer les violences à caractère sexuel par la sensibilisation.»

L’entente en bref

Sensibilisation et formation

Le CALACS développera des ateliers de sensibilisation et de la formation sur mesure à l’intention de la communauté de l’UQAM. De plus, il participera aux campagnes de sensibilisation mises en place à l’Université relativement aux violences sexuelles.

Soutien

Le CALACS offrira des services de soutien (écoute téléphonique, rencontre individuelle, groupe de soutien) aux survivantes, aux victimes d’actes de violence sexuelle, aux personnes témoins ou tiers aidants de victimes de violences sexuelles.

Accompagnement pour dépôt de plainte

Le CALACS soutiendra et accompagnera les victimes dans le cadre des différentes étapes de la démarche de plainte.

L’intervenante spécialisée sera disponible à la fois sur le campus de l’UQAM et au CALACS Trêve pour Elles.

L’UQAM est soucieuse de favoriser les comportements respectueux et de prévenir la violence sexuelle. Grâce à cette nouvelle entente avec le CALACS Trêve pour Elles, elle réitère sa volonté de permettre à sa communauté d’apprendre et de travailler dans un environnement exempt de harcèlement et de violence sexuelle.

Information et renseignements: https://harcelement.uqam.ca/