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À la rencontre de Richard Prelinger 

Le labdoc et le RIDM proposent une série d’événements autour du célèbre créateur de documentaires. 

12 novembre 2018 à 9 h 11

Mis à jour le 12 novembre 2018 à 9 h 11

Orchard Street, autour de 1939, extrait du film Lost Landscapes of New York.Photo: Internet Archive

En collaboration avec les Rencontres internationales du documentaire de Montréal (RIDM), les étudiants et les chercheurs du Laboratoire de recherche sur les pratiques audiovisuelles documentaires (labdoc) proposeront plusieurs activités autour de l’œuvre du cinéaste et archiviste Richard Prelinger.

Tour à tour chercheur, collectionneur d’images, archiviste, professeur de cinéma à l’Université de Californie à Santa Cruz (UCSC) et créateur, Richard Prelinger «s’intéresse notamment aux images orphelines, des images qui proviennent de films industriels, publicitaires et amateurs, explique Viva Paci, professeure à l’École des médias. Ce sont des images, à priori banales, mais qui en disent tout de même beaucoup sur la société qui les a produites.»

En assemblant différents fragments de films éphémères, Richard Prelinger a (re)créé de nouveaux longs métrages tels que sa série de films muets et participatifs Lost Landscapes, qui présente des images d’archives de quartiers et de lieux de différentes villes américaines. Une projection du film Lost Landscapes in New York se déroulera le jeudi 15 novembre à 18 h 15, à la Cinémathèque québécoise. «Les spectateurs seront appelés à réagir aux images, à les commenter, à deviner par exemple l’endroit où s’est posé la caméra. C’est une expérience de partage», précise Viva Paci, qui sera sur place en compagnie de Richard Prelinger. Tel un guide, Richard Prelinger s’entretient avec les spectateurs du film pour diriger leurs regards sur des détails auxquels ils n’auraient peut-être pas porté attention. Selon la même formule, le film Panorama Ephemera de Prelinger sera projeté, quant à lui, à 13 h 15.

En écho à la série des Lost Landscapes, le centre Vidéographe de Montréal présentera Nos New York, un programme de vidéos tirées de la collection du centre. Les œuvres qui seront présentées ont été réalisées par des vidéastes québécois des années 70 et 80 (16 novembre, 18 h, Cinémathèque québécoise).

Une classe de maître

Parallèlement à ses «créations cinématographiques», Richard Prelinger a constitué un fonds d’archives composé de quelque 60 000 films dits éphémères (ephemeral movies), des films de non-fiction réalisés à des fins publicitaires, promotionnelles ou éducatives. Ardent défenseur du libre accès, il rend ses archives disponibles sans frais sur le web.

La classe de maître qu’il donnera à l’UQAM sera l’occasion pour les participants de réfléchir à la création d’œuvres à partir d’archives. «Par ses réalisations, Prelinger a développé à la fois une manière de revaloriser ces images et de faire parler l’histoire tout en la rendant accessible à tous», décrit Viva Paci. Ouverte à tous, la classe de maître aura lieu le 16 novembre à 14 h à la salle J-3855.

Deux autres événements

La table ronde «35 ans de cinéma canadien» s’intéresse aux impacts des films documentaires sur la société. Les candidats au doctorat Alexis Lemieux et Karine Savard, aussi membres du Labdoc, participeront à l’événement prévu le 14 novembre, à 16 h, à la salle Pierre-Péladeau.

Durant le festival, des membres du Labdoc animeront des navigations assistées. Depuis plusieurs années, le RIDM consacre une partie de sa programmation à la présentation d’une sélection des meilleures œuvres interactives et immersives de l’année en provenance du Québec et de l’international (UXDoc). Les projections auront lieu chaque soir jusqu’au 16 novembre, à 20 h, dans la salle Raoul-Barré de la Cinémathèque québécoise. «L’idée, c’est d’enrichir l’expérience de visionnement, explique Viva Paci. Comme chaque projection immersive ou interactive a sa propre manière de fonctionner, les animateurs aideront les spectateurs à mieux les découvrir.»