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Allocution de la rectrice

Magda Fusaro et les membres de la Direction présentent un bilan et les grands enjeux à venir.

5 novembre 2019 à 18 h 11

Mis à jour le 6 novembre 2019 à 9 h 11

L’allocution de la rectrice avait lieu à la salle Pierre-Mercure du Centre Pierre-Péladeau.Photo: Nathalie St-Pierre

La rectrice Magda Fusaro avait convié les membres de la communauté universitaire à son allocution de l’automne, le 5 novembre, à la salle Pierre-Mercure du Centre Pierre-Péladeau, sous le thème «50 ans d’audace à poursuivre!». Devant un parterre comble, elle a dressé un bilan des principales réalisations depuis 2018 et présenté les orientations et actions de l’UQAM pour l’année à venir. Les vice-rectrices et vice-recteurs Catherine Mounier (Recherche, création et diffusion), Louis Baron (Développement humain et organisationnel), Jean-Christian Pleau (Vie académique), Louis-Sébastien Guimond (Systèmes d’information) et Sylvia Thompson (Administration et finances) ont été invités à présenter leurs réalisations et leurs objectifs pour les prochains mois. La rectrice a également souhaité la bienvenue à la nouvelle secrétaire générale de l’UQAM, Marylène Drouin, entrée en fonction le 4 novembre dernier.

«Nous sommes aujourd’hui à une étape cruciale de notre histoire, de notre développement. En cette année de notre 50e anniversaire, je suis impressionnée et fière de l’évolution qu’a connue notre université depuis la fin des années 60», a souligné Magda Fusaro.

La rectrice a rappelé les engagements et les actions prioritaires du programme de sa campagne au rectorat, «Une communauté, 10 actions, 100 jours», qu’elle avait ensuite réunis sous la formule des trois C – confiance, collaboration et campus vivant – et qui ont donné lieu à de nombreuses initiatives. «Je mesure l’énergie qu’il a fallu déployer dans les facultés, les départements et les services pour lancer tous ces chantiers. Nos efforts, je crois, portent fruit et je vous en suis reconnaissante.»

Les étudiantes et étudiants au cœur de la mission

Magda Fusaro a placé les étudiantes et étudiants en tête de ses 10 actions prioritaires et elle a insisté, une fois de plus, sur l’importance de renforcer l’accessibilité aux études. La rectrice a rappelé la création, à cet égard, du nouveau programme de bourses universelles au doctorat (13 000 dollars sur trois ans), un investissement de quelque trois millions de dollars par année, et du programme de bourses à la maîtrise (4000 dollars par année).

À son arrivée en poste, en janvier 2018, Magda Fusaro avait insisté sur l’importance de doter l’UQAM d’un plan d’action pour une éducation inclusive qui tienne compte des besoins de tous. «Cela implique de pouvoir proposer des mesures adaptées et une plus grande ouverture sur la diversité, de genres notamment, a-t-elle souligné. À ce chapitre, l’UQAM est devenue la première université francophone au Québec à permettre l’ajout d’un prénom choisi au dossier d’inscription de ses étudiantes et étudiants. Dans le même esprit, l’Université héberge désormais le siège d’une nouvelle organisation internationale : ÉGIDES—l’Alliance internationale francophone pour l’égalité et les diversités, qui intervient en faveur des personnes LGBTQI dans l’ensemble de la Francophonie.» Le travail concernant l’éducation inclusive est loin d’être terminé, a reconnu la rectrice, et doit être poursuivi, notamment pour les étudiantes et étudiants issus des Premières Nations.

«Afin d’offrir des formations flexibles, répondant aux besoins d’étudiantes et étudiants aux prises avec des contraintes liées à l’emploi, aux charges parentales, à l’éloignement ou à un handicap, un plan d’action pour la formation à distance a été déposé à la Commission des études, a rappelé Magda Fusaro. Dans la foulée, un programme d’aide à l’enseignement en ligne (PAEL), offrant un soutien financier et logistique aux enseignants, a vu le jour.»

Élargir le champ des possibles pour les étudiantes et étudiants, c’est aussi favoriser leur intégration dans des équipes, laboratoires, chaires et centres de recherche. «Nous avons dans nos murs de nombreux talents, des chercheuses et chercheurs reconnus à l’échelle internationale, qui ont à cœur de former la relève et les experts de demain», a souligné la rectrice avant de céder la parole à la vice-rectrice à la Recherche, à la création et à la diffusion.

Excellents résultats en recherche

Au cours de la dernière année, l’UQAM a obtenu d’excellents résultats en matière de contrats de recherche et de subventions, a souligné Catherine Mounier. «J’aimerais saluer l’engagement et les succès des professeurs, enseignants et étudiants à cet égard. Selon Research Infosource, notre université détient toujours la première place au Québec en matière de financement de recherche, dans la catégorie des universités à vocation générale. L’UQAM s’est en outre classée première au Canada au concours 2018 du programme Développement Savoir du CRSH.»

Au cours des prochaines semaines, la communauté verra différentes initiatives se mettre en place, dont Vivo, un outil dynamique de valorisation des expertises de recherche des professeures et professeurs de l’UQAM, et le parcours 50 projets à impact, créé dans le cadre du 50e anniversaire de l’UQAM.

En plus du soutien quotidien à la recherche, la priorité de son vice-rectorat pour la prochaine année sera de poursuivre et d’améliorer le positionnement des expertises uqamiennes en recherche, d’abord auprès des organismes subventionnaires fédéraux et provinciaux, mais aussi auprès des différents partenaires ici et à l’international. «Ceci, j’en suis persuadée, aura un effet bénéfique sur le recrutement», a indiqué la vice-rectrice.

Un milieu de vie

Magda Fusaro a repris la parole en notant qu’une des conditions essentielles au développement de la recherche est la collaboration entre institutions à l’échelle internationale. «Au cours de la dernière année, plusieurs missions ont été menées afin de consolider des collaborations de recherche existantes ou de favoriser de nouvelles initiatives», a-t-elle mentionné.

L’UQAM n’est pas qu’un lieu de formation et de recherche, note la rectrice. C’est aussi un milieu de vie. À ce sujet, indique-t-elle, «l’UQAM a conclu une entente avec la Ville de Montréal afin d’embellir et de reverdir nos places publiques et d’améliorer l’expérience piétonne. Des travaux ont aussi été entrepris pour moderniser nos pavillons et aménager nos aires communes afin de les rendre plus agréables à fréquenter.»

Magda Fusaro se dit soucieuse des enjeux liés au développement humain et organisationnel de l’Université, d’où la création d’un vice-rectorat dédié spécifiquement à ces questions. «Comme vous, je tiens à ce que l’UQAM soit un milieu de vie, d’études et de travail où l’on peut s’épanouir de manière holistique, dans un environnement plus vert, plus sain, respectueux de la diversité des personnes et des idées, et exempt de violence verbale, psychologique, physique et sexuelle», a-t-elle déclaré.

Un Plan d’action institutionnel en matière d’écoresponsabilité

Le vice-recteur au Développement humain et organisationnel Louis Baron, qui a ensuite pris la parole, a présenté les principes directeurs de son vice-rectorat. «Nous mettons toutes nos énergies à la création d’une culture d’accueil et d’entraide; à soutenir le potentiel des personnes et leur réussite professionnelle; à développer la créativité et la collaboration des équipes; à contribuer à un milieu sain, stimulant et écoresponsable; et finalement, à porter la réputation de l’UQAM comme employeur de choix.» Le vice-recteur a insisté sur la bonification récente du Programme d’aide aux employés (PAE) grâce à une entente avec la firme Morneau Shepell, dont les services s’ajoutent à ceux offerts par la psychologue et conseillère du PAE.

La priorité du vice-rectorat est le Plan d’action institutionnel en matière d’écoresponsabilité, lancé plus tôt cet automne par le Service du développement organisationnel, a annoncé Louis Baron. «Par ce plan d’action, l’UQAM aspire à se positionner en tant qu’université écoresponsable et à devenir une actrice d’un changement collectif nécessaire à la poursuite du monde. Une campagne de mobilisation a débuté récemment afin de présenter le plan d’action ainsi que la nouvelle mouture de notre politique en matière d’écoresponsabilité. L’objectif est d’engager un dialogue avec toute la communauté afin de recueillir des idées et des commentaires des professeurs, des employés de soutien, des étudiants, des gestionnaires, de nos écoambassadeurs et, par le fait même, les inciter à participer aux différentes initiatives environnementales à venir.»

De retour au lutrin, Magda Fusaro a passé en revue quelques initiatives et réussites de l’UQAM en lien avec le nouveau vice-rectorat. «En matière de développement durable, il faut souligner le travail du Comité institutionnel d’application de la Politique en matière d’environnement (CIME), qui a attribué 13 bourses dans le cadre du concours du Fonds vert, qui offre un appui financier aux membres de la communauté et à leurs projets écoresponsables. Je suis aussi très fière de notre nouvelle politique contre le harcèlement sexuel et les violences à caractère sexuel (no 16), qui vise également à prévenir le sexisme, une première dans le réseau universitaire québécois. La politique contre le harcèlement psychologique, pour sa part, fera également l’objet d’une révision.»

L’enjeu du recrutement

La rectrice affirme multiplier les efforts de positionnement institutionnel, notamment par son implication au sein de conseils d’administration de nombreux organismes métropolitains. «Je crois en l’UQAM et je crois qu’elle mérite cette belle visibilité», affirme-t-elle.

Magda Fusaro a souhaité revenir sur les tables de concertation mises en place dans la foulée de son allocution inaugurale en 2018. «Ces tables, liées aux enjeux de recrutement, de rétention, d’allègement des processus, d’allocation des ressources, et de santé globale, ont mobilisé plus de 155 personnes provenant de tous les secteurs et groupes de l’Université, a-t-elle rappelé. Trois tables ont finalisé leur rapport et je remercie tous ceux et celles qui y ont participé.»

La rectrice a exprimé sa préoccupation concernant le recrutement en raison d’une baisse des inscriptions observée sur quatre ans. «Je vous laisse imaginer le fardeau qu’une telle situation fait peser sur notre budget. Or, nous n’avons pas d’autre choix que de présenter un budget équilibré au gouvernement. Le recrutement est donc un enjeu incontournable pour l’UQAM.»

Sur ce sujet, le vice-recteur à la Vie académique, Jean-Christian Pleau, a présenté deux axes d’intervention. «Il faut réinventer l’accessibilité, qui est l’une des valeurs fondatrices de l’UQAM, en l’envisageant sous l’angle de l’éducation inclusive, a-t-il affirmé. Il faut également alléger les processus et procédures afin de repenser nos structures d’accueil, d’encadrement et de cheminement. Cela exigera des actions de fond, notamment au niveau de la flexibilité de l’offre de cours, et des actions ciblées à court et à moyen termes, en suivi des propositions de la Table de concertation sur le recrutement.» Un comité stratégique permanent de recrutement, présidé par le VRVA, poursuivra la réflexion sur ce plan, précise-t-il.

«Pour qu’un tel projet commun fonctionne, nous ne devons pas hésiter à bousculer nos habitudes et à sortir du cadre, poursuit-il. N’est-ce pas notre spécialité que de bousculer les choses à l’UQAM? Je propose donc de nous attaquer au problème du recrutement avec la même énergie créatrice dont nous avons fait preuve il y a 50 ans.»

Un virage numérique

«Faire les choses autrement est difficile, a enchaîné la rectrice. J’entends souvent ce commentaire: “Cela ne se fait pas à l’UQAM. Cela ne s’est jamais fait. Cela ne peut se faire.” Aujourd’hui, il faudra peut-être envisager de faire les choses différemment.» Le changement insécurise, reconnaît Magda Fusaro. «Mais il est aussi créateur de progrès», a-t-elle remarqué avant de donner la parole à Louis-Sébastien Guimond, qui a fait du changement un aspect prioritaire de son vice-rectorat.

«Le changement insécurise et inquiète, mais il peut aussi être inspirant», a confirmé le vice-recteur aux Systèmes d’information, venu présenter les deux priorités de son équipe afin d’appuyer le virage numérique entrepris à l’UQAM. «Nous souhaitons enrichir l’expérience étudiante en améliorant les systèmes existants afin de mieux soutenir le recrutement, simplifier l’admission et la gestion de la mobilité, mais aussi fournir le soutien adéquat en matière de création et de prestation de cours en ligne, a-t-il dit. Nous voulons également favoriser la collaboration, et plus spécifiquement le travail collaboratif, en accordant une attention particulière à l’accompagnement que nous offrirons pour faciliter l’appropriation des différents outils de la plateforme Office 365, dont nous compléterons bientôt le déploiement à l’ensemble de la communauté de l’UQAM.» Le rehaussement du réseau sans fil vers une technologie moderne qui garantira une couverture totale des deux campus (incluant les espaces extérieurs) figure aussi au programme de son vice-rectorat pour la prochaine année.

100 millions d’idées

Magda Fusaro a tenu à souligner les succès de la campagne de financement de l’UQAM, dont l’objectif est d’amasser 100 millions de dollars. «La Fondation de l’UQAM n’a pas ménagé ses efforts et les membres de la communauté ont répondu à l’appel. C’est un immense plaisir de voir votre générosité, ainsi que celle de nombreux donateurs et partenaires.»

La situation budgétaire

Prenant ensuite la parole, la vice-rectrice à l’Administration et aux finances par intérim, Sylvia Thompson, a souligné que la principale préoccupation de son vice-rectorat est la situation financière de l’UQAM. La vice-rectrice a rappelé que les règles budgétaires du ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur (MEES) obligent les universités à respecter l’équilibre budgétaire. «Au cours des deux dernières années, l’UQAM a atteint cet équilibre, a-t-elle souligné. Malgré ces bons résultats, la situation financière est fragile considérant que 90 % de nos revenus sont influencés par la variation du nombre d’étudiants.»

Pour faire face à ces enjeux, le vice-rectorat va amorcer une réflexion sur les actions et mesures à mettre en place pour résorber le déficit anticipé et assurer une saine gestion des finances de l’UQAM, tout en permettant le développement de l’Université à moyen et à long termes. «Dans les semaines à venir, vous serez invités à réfléchir avec nous, à nous soumettre vos idées et vos suggestions, a-t-elle annoncé. Nous allons également poursuivre nos discussions avec le MEES pour lui démontrer les enjeux particuliers de notre université et recevoir le financement adéquat.»

La deuxième priorité de son vice-rectorat consiste en l’élaboration d’un plan directeur immobilier. «Ce plan comporte ses défis, que ce soit la baisse de l’effectif étudiant, l’état de vétusté de certains bâtiments ou encore l’adaptation aux nouvelles réalités pédagogiques et technologiques, note-t-elle. Pour faire de cet exercice un succès, nous irons prochainement à votre rencontre pour bien comprendre vos besoins et imaginer, ensemble, le campus de demain.»

Une nouvelle venue

Entrée en poste le 4 novembre dernier, la nouvelle secrétaire générale de l’UQAM, Marylène Drouin, s’est présentée à la communauté en rappelant son parcours au sein du réseau de l’éducation. «Je privilégie le travail en équipe, l’écoute, la recherche de solutions, et surtout la simplification des processus, ce qui devrait se traduire notamment par la révision de quelques règlements ou politiques, a-t-elle indiqué par la suite. J’ai hâte de travailler avec vous, de près ou de loin, pour faire avancer les différents projets de l’UQAM.»

Quatre grandes orientations

«La planification des orientations stratégiques 2019-2024 de l’UQAM constituera le socle d’une démarche mobilisant toutes les personnes qui ont à cœur l’avenir de l’établissement, a soutenu Magda Fusaro. À cet égard, la démarche de consultation se fera par des discussions autour des quatre orientations prioritaires qui s’articulent autour des idées suivantes: «Pour une UQAM rayonnante: positionner l’UQAM, de Montréal à l’international»; «Pour une UQAM accueillante et vibrante: vivre l’expérience UQAM pour étudier, apprendre, se former et réussir autrement»; «Pour une UQAM humaine: devenir exemplaire en matière d’environnement, de santé et de qualité de vie au travail»; et «Pour une UQAM inspirante: viser une gouvernance améliorée».

En conclusion, la rectrice a lancé un appel au vivre-ensemble. «Je pense qu’il n’est pas superflu, au moment où notre Université s’apprête à franchir un obstacle important, de rappeler l’importance de travailler toutes et tous en collaboration.»

Le texte intégral de l’allocution de la rectrice sera prochainement disponible sur le site du rectorat.