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Science et techno au féminin

L’événement Les Audacieuses était organisé par l’UQAM et le Centre des sciences de Montréal.

Par Pierre-Etienne Caza

12 février 2019 à 10 h 02

Mis à jour le 12 février 2019 à 12 h 02

Dans le cadre de la Journée internationale des femmes et des filles de science des Nations Unies, l’UQAM et le Centre des sciences de Montréal ont organisé le 10 février dernier l’événement Les Audacieuses, un rassemblement visant à mousser l’intérêt des filles pour la science et la technologie. «Ce fut un immense succès qui a attiré des jeunes filles curieuses accompagnées de leurs parents et des adolescentes qui ont pu découvrir ou approfondir un intérêt pour la science et la technologie», souligne fièrement la professeure du Département des sciences biologiques Claire Bénard.

De nombreuses représentantes de la Faculté des sciences de l’UQAM ont organisé l’événement et y ont participé, notamment au stand uqamien, où elles ont répondu aux questions des visiteuses concernant les programmes d’études. Des étudiantes en informatique, en mathématiques, en sciences de l’atmosphère, en sciences de l’activité physique et en chimie, en plus d’une ambassadrice du Bureau du recrutement, d’une coordonnatrice de la Faculté des sciences et d’une représentante des camps de jour scientifiques de l’UQAM étaient présentes.

Terrarium avec des insectes, atelier d’observation de différents organismes vivants au microscope, étude des goélands et des colonies d’oiseaux urbains, effet du sel de voirie sur la germination, génétique des nématodes (vers ronds), extraction d’ADN: la Faculté des sciences et le Département des sciences biologiques avaient préparé six ateliers interactifs pour les visiteuses. «On ne soulignera jamais assez l’importance des modèles féminins en science, observe Claire Bénard. Plusieurs des jeunes visiteuses étaient enchantées d’interagir avec nos étudiantes de cycles supérieurs et nos assistantes de laboratoire. Les professeures Louise Brissette (sciences biologiques, vice-doyenne aux études),  Isabelle Marcotte (chimie, vice-doyenne à la recherche), Lekha Sleno (chimie), Tanya Handa (sciences biologiques) et moi-même étions également sur place. Il s’agissait d’une belle occasion de rencontrer des femmes inspirantes et de découvrir une panoplie de carrières fascinantes.»

La science pour l’avancement social

La professeure Bénard constate que malgré une forte présence de femmes dans les programmes de doctorat et de postdoctorat en science, il y a encore un écart marqué entre le nombre de femmes et d’hommes professeurs et directeurs de laboratoires de recherche dans plusieurs secteurs scientifiques. «Plusieurs diplômées choisissent des carrières en sciences, mais dans des postes moins exigeants. Le démarrage d’un laboratoire coïncide souvent avec l’âge de fonder une famille, mais cela n’explique pas tout, puisqu’il y a de nombreuses femmes dans des postes clé en médecine», remarque la professeure. Pourquoi, alors, les femmes en recherche fondamentale sont-elles moins nombreuses à accéder à de telles responsabilités? «Je pense que cela tient au fait que la société valorise encore davantage les professions en santé et en relation d’aide pour les femmes, avance la chercheuse. Œuvrer en science et en technologie est pourtant indispensable pour faire avancer la société. Il faut le répéter pour que les femmes cessent de s’autocensurer et décident de poursuivre des carrières de pointe.»

Dans cette optique, il est primordial d’intéresser les filles à la science et à la technologie dès leur plus jeune âge et tout au long de leur cursus scolaire, ajoute la professeure. «Lorsque se pointe la transition entre les études et le marché du travail, il faut s’assurer d’avoir de solides programmes de mentorat pour permettre à toutes ces jeunes professionnelles d’amorcer leur carrière du bon pied. Le message à transmettre sans relâche devrait être: “Oui, vous êtes à la bonne place et vous allez y arriver.”»

Des parcours inspirants

Depuis la mi-janvier, le blogue du Centre des sciences présente des portraits de femmes inspirantes d’hier à aujourd’hui. Les professeures Geneviève Lefebvre (mathématiques), Julie Thériault (science de la Terre et de l’atmosphère) et Tanya Handa (sciences biologiques, à venir) font partie de ce groupe sélect.