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Soutenance virtuelle

Confinement oblige, Marie-Mélanie Fontaine soutient sa thèse sur Zoom.

Par Pierre-Etienne Caza

7 avril 2020 à 9 h 04

Mis à jour le 28 avril 2020 à 11 h 04

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Marie-Mélanie Fontaine

Le doctorante en économique Marie-Mélanie Fontaine est sans doute parmi les premiers étudiants, sinon la première, à avoir soutenu sa thèse virtuellement à l’UQAM. «Disons que je ne m’attendais pas à réaliser cet exercice de la maison avec mon fils de 10 ans et mes deux chats», souligne-t-elle en riant. Confinement oblige, l’événement a eu lieu le 30 mars dernier, par l’intermédiaire du logiciel Zoom. «Cela démontre que l’UQAM s’adapte et qu’en ces temps difficiles, il reste de beaux moments au quotidien. J’étais vraiment très fière d’elle», raconte la professeure du Département des sciences économiques de l’ESG UQAM Catherine Haeck, qui codirigeait la thèse de l’étudiante avec sa collègue Marie Connolly.

La thèse de Marie-Mélanie Fontaine, qui lui a valu la mention “Excellent”, s’intitule «Trois essais empiriques sur le bien-être économique et le travail des femmes au Canada». «Je m’intéresse aux conséquences économiques des événements qui surviennent dans la vie des femmes, tels que la naissance d’un enfant ou une rupture conjugale, sur la trajectoire de leurs revenus», explique la future diplômée.

Initialement prévue le 24 mars, la soutenance de thèse de Marie-Mélanie Fontaine ne pouvait être reportée à l’été ou à l’automne, car son permis d’étude arrivait à échéance le 31 mars (elle est originaire de l’île de La Réunion). «L’équipe de l’ESG UQAM a été formidable pour organiser l’exercice, particulièrement Josée Savard, agente de recherche et planification au Vice-décanat à la recherche, souligne l’étudiante. Nous avons effectué des tests avec la professeure Marie Connolly, la semaine précédant la soutenance, afin de nous assurer que tout fonctionnait bien sur le plan technique.»

Cette soutenance a eu lieu en présence virtuelle de la doctorante, de ses deux codirectrices, du vice-doyen à la recherche Fabien Durif qui agissait à titre de représentant de l’ESG UQAM, et des évaluateurs de son jury: les professeurs du Département des sciences économiques Raquel Fonseca et Philip Merrigan ainsi que la professeure Stéphanie Lluis, de l’Université de Waterloo. Josée Savard y participait également à titre d’organisatrice de l’événement. «Au total, l’exercice a duré un peu plus de deux heures, raconte l’étudiante. Pendant que les membres du jury délibéraient, on m’a placée dans la salle d’attente virtuelle, puis on m’a rappelée pour que je prenne connaissance de l’évaluation finale… dont je me suis réjouie!»

Marie-Mélanie Fontaine était en deuxième année de maîtrise (master) à l’Université de La Réunion lorsqu’elle a rencontré le professeur de l’ESG UQAM Philip Merrigan. «Il était venu donner un cours sur l’évaluation des politiques publiques, se rappelle-t-elle. Après avoir échangé avec lui, j’ai décidé de m’inscrire au doctorat à l’UQAM, en septembre 2014.» L’étudiante ne compte pas s’arrêter en si bon chemin: elle compte enchaîner avec un postdoctorat sous la direction de Catherine Haeck.

Un autre exemple virtuel

Après la publication de cet article, un autre cas de thèse soutenue virtuellement a été porté à notre attention. Le doctorant en sémiologie Simon Lévesque a soutenu avec succès sa thèse le 6 avril dernier, lui aussi par Zoom. «Ma thèse porte sur la production littéraire de l’écrivain franco-mauricien J.M.G. Le Clézio au tournant de la décennie 1970. Je m’intéresse particulièrement au rôle que joue celui-ci dans la formation d’un interprétant politique capable de diriger la réception de son œuvre», explique le futur diplômé, qui est également chargé de cours au Département d’études littéraires.

Simon Lévesque a rédigé sa thèse sous la direction de la professeure Rachel Bouvet, qui faisait partie des évaluateurs de son jury en compagnie de ses collègues Jean-François Hamel et Sylvano Santini, du Département d’études littéraires, ainsi que de Bruno Thibault, de l’Université du Delaware. «Au plus fort de l’événement, 33 personnes étaient connectées lors ma soutenance», raconte Simon Lévesque, dont la thèse a également obtenu la mention «Excellent».

À noter qu’à l’automne dernier, le doctorat en sémiologie a changé de nom pour le doctorat interdisciplinaire en études sémiotiques et a fait l’objet d’une refonte majeure.