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Étude iCARE: plus d’un demi-million $

Kim Lavoie reçoit une subvention des IRSC pour comprendre les comportements liés à la COVID-19.

16 mars 2021 à 13 h 03

Mis à jour le 17 mars 2021 à 9 h 03

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La clé pour arrêter la propagation de la COVID-19 et aplanir la courbe est l’adhésion de la population aux mesures de prévention mises en place dans le monde entier.Photo: Getty/Images

La professeure du Département de psychologie Kim Lavoie, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en médecine comportementale, a obtenu, à titre de chercheuse principale, plus de 638 000 dollars des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) afin de poursuivre l’étude internationale iCARE. Lancée en mars 2020, cette enquête a pour but de comprendre les attitudes, les préoccupations et les comportements liés à la COVID-19, en relation avec les politiques de santé publique et les mesures de prévention visant à améliorer la santé et la qualité de vie.

Quelque 150 chercheurs dans plus de 40 pays collaborent à cette enquête, qui est codirigée par Kim Lavoie et Simon Bacon, professeur au Département de santé, de kinésiologie et de physiologie appliquée de l’Université Concordia. À ce jour, plus de 61 000 personnes de 175 pays ont répondu à sept sondages, dont les résultats mettent en lumière un large éventail de comportements sanitaires observés depuis le printemps 2020, alors que la majeure partie de la population mondiale s’est retrouvée en confinement. Un huitième sondage est présentement en cours.

L’enquête iCARE est coordonnée par le Centre de médecine comportementale de Montréal (CMCM), un centre de recherche et de formation universitaire conjoint du CIUSS du Nord-de-l’Île de Montréal, de l’UQAM et de l’Université Concordia, dont Kim Lavoie et Simon Bacon sont les cofondateurs.

L’adhésion de la population: un élément clé

La clé pour arrêter la propagation de la COVID-19 et aplanir la courbe est l’adhésion de la population aux mesures de prévention qui sont mises en place dans le monde entier. Cette adhésion dépend, toutefois, de la connaissance des mesures (savoir quoi faire), de la croyance en leur importance et de la capacité à les mettre en œuvre, ce qui peut être influencé par diverses caractéristiques personnelles, familiales, professionnelles et liées à la santé.

La volonté des personnes d’adhérer aux mesures et recommandations du gouvernement (par exemple, concernant l’ouverture des écoles et celle des commerces) est également essentielle pour aider les gens à «revenir à la normale» et pour relancer l’économie. Malheureusement, les mesures ont beaucoup varié entre les provinces au Canada, et entre les pays, contribuant à l’incertitude quant aux priorités gouvernementales (la santé par rapport à l’économie) et à la confusion quant à la marche à suivre.

Pour éclairer les choix concernant les mesures à prendre et la façon dont elles doivent être communiquées, ainsi que pour assurer les meilleurs résultats en termes sanitaires et économiques, il importe de comprendre les préoccupations et les perceptions de la population à propos de la COVID-19 et des mesures de santé publique, souligne l’équipe iCARE. Celle-ci recueillera des données clés sur les connaissances, les attitudes et les comportements des gens concernant les mesures liées la COVID-19 et les impacts de la crise sanitaire sur la santé physique et mentale, la situation financière et la qualité de vie des gens.

Les données d’environ 150 000 personnes dans le monde seront liées aux données relatives aux cas, aux données relatives aux mesures de prévention et aux données de mobilité de Google pour comprendre quelles mesures gouvernementales influencent (et n’influencent pas) les comportements et les résultats, et auprès de qui ces mesures sont plus ou moins efficaces. Cela permettra d’informer les gouvernements sur l’efficacité des mesures concernant à la fois le comportement des personnes et les impacts en matière de santé et de qualité de vie.

Les analyses cumulatives tirées des sondages réalisés entre mars 2020 et février 2021 sont accessibles ici.