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Allocution de la rectrice

Magda Fusaro présente les grands enjeux de l’UQAM pour les prochains mois.

23 octobre 2018 à 18 h 10

Mis à jour le 24 octobre 2018 à 13 h 10

La rectrice de l’UQAM, Magda Fusaro.Photo: Nathalie St-Pierre

La rectrice Magda Fusaro avait convié les membres de la communauté universitaire à son allocution de l’automne, le 23 octobre, à la salle Pierre-Mercure du Centre Pierre-Péladeau. Devant un parterre comble, elle a présenté les orientations et actions de l’UQAM pour les prochains mois. Une période d’échanges a suivi sa présentation.

La rectrice a rappelé qu’à son entrée en poste, en janvier 2018, elle avait lancé l’ambitieux programme «1 communauté, 10 actions, 100 jours», lequel portait principalement sur trois axes – redéfinir le positionnement de l’UQAM et assurer son rayonnement; réaliser un remaniement des structures administratives, revoir les politiques de l’institution et assurer la transparence budgétaire; promouvoir et améliorer la santé, la sécurité et la qualité de vie sur le campus. Dans son allocution, elle est revenue sur diverses réalisations qui ont, au cours des derniers mois, renforcé ces trois axes.

Six tables de concertation

Annoncée dans un communiqué à la communauté plus tôt dans la journée, la création de six tables de concertation figure au plan d’action que propose la rectrice pour les prochains mois. Ces tables porteront sur le recrutement, la persévérance et la réussite aux études, la santé globale et la qualité de vie au travail, l’attribution des charges d’enseignement, le mode d’allocation des ressources financières, et l’allègement des processus administratifs des Services financiers. Elles viseront à répondre aux enjeux auxquels l’UQAM doit faire face et pour lesquels la contribution de toutes les forces vives de l’Université est requise.

«Je reste fidèle à ce que j’ai annoncé en janvier dernier en réaffirmant des valeurs et des actions qui me sont chères, a souligné Magda Fusaro. Je les ai nommées “les 3 C”, pour la collaboration nécessaire pour le rayonnement et le positionnement de l’UQAM, la confiance indispensable pour mener les actions d’actualisation et de revitalisation de notre université, et un campus vivant, où la santé, la qualité de vie au travail et aux études, ainsi que les préoccupations environnementales sont au rendez-vous.»

Positionnement et rayonnement de l’UQAM

La collaboration au sein de l’Université est nécessaire afin d’améliorer le rayonnement de l’UQAM, affirme Magda Fusaro. «Nous devons nous assurer de faire connaître et reconnaître la qualité de nos formations et de la recherche, et assurer notre développement dans un environnement en mutation rapide sur tous les plans – socioéconomique, démographique et technologique», précise-t-elle.

La rectrice salue la nomination du nouveau ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, Jean-François Roberge (B.Ed. éducation préscolaire et enseignement primaire, 1996), soulignant du même coup que de nombreuses rencontres avec des représentants du ministère ont eu lieu au cours des derniers mois dans le cadre de la mise au point d’une nouvelle formule de financement des universités. «Il est nécessaire de profiter de toutes les tribunes pour rappeler l’importance du financement public des universités pour leur permettre de poursuivre leur mission de formation, de recherche et de transfert des connaissances», insiste-t-elle.

La rectrice rappelle que des efforts promotionnels stratégiques ont été déployés en matière de recrutement et que plusieurs mesures de soutien à la persévérance et à la réussite ont été instaurées pour faciliter l’intégration des étudiants, notamment les personnes en situation de handicap ou de parentalité, et les étudiants autochtones, pour lesquels une nouvelle conseillère a été embauchée. «Une table de concertation sur le recrutement et une autre sur la persévérance et la réussite aux études seront mises sur pied pour continuer à améliorer nos pratiques», annonce-t-elle.

Sur ce dernier point, elle indique que l’Université a bonifié son offre de bourses institutionnelles à la maîtrise et au doctorat et que, grâce aux engagements de donateurs, une centaine de bourses ont déjà été créées depuis le lancement de la campagne majeure de financement.

En mai dernier, un Comité conseil pour l’éducation inclusive a été formé afin de proposer un projet de politique officielle favorisant l’inclusion de tous. «Dès la mi-novembre, les étudiants pourront faire une demande pour l’inscription à leur dossier d’un prénom choisi, ce qui constitue une première à l’UQAM.»

L’allocution de la rectrice avait lieu à la salle Pierre-Mercure du Centre Pierre-Péladeau.Photo: Nathalie St-Pierre

La rectrice a tenu à souligner l’importance du soutien financier aux étudiants et du soutien à la recherche, à la création et à la diffusion, particulièrement dans les secteurs émergents. «La campagne majeure de financement de la Fondation de l’UQAM, qui vise à recueillir 100 millions de dollars en cinq ans, permettra de soutenir divers programmes et de créer des chaires de recherche, comme ce fut le cas récemment avec le Centre d’excellence en recherche sur les maladies orphelines – Fondation Courtois (CERMO-FC)», rappelle-t-elle. Le lancement officiel de la campagne majeure auprès de la communauté uqamienne aura lieu en janvier prochain.

Après avoir souligné la création récente du Centre d’analyse politique sur la Constitution et le fédéralisme, d’HumanIA, de la Chaire UNESCO en prévention de la radicalisation et de l’extrémisme violents et de la Chaire Co-Operators en analyse des risques actuariels, la rectrice a salué les efforts des professeurs qui ont déposé des projets pour la création de nouvelles entités de recherche et/ou de création. Elle a également souhaité que soient couronnés de succès les projets de création d’un Observatoire international sur les impacts sociétaux de l’intelligence artificielle et d’un Réseau intersectoriel sur la gestion des risques associés aux inondations dans le contexte des changements climatiques.

Entre une conférence au CORIM en avril dernier et une autre à la Chambre de commerce du Montréal métropolitain en novembre prochain, Magda Fusaro multiplie les représentations mettant en valeur le dynamisme de l’UQAM, en collaboration avec les membres de la Direction. «Du Mexique au Japon, de la France à la Colombie, de la République démocratique du Congo à l’Allemagne, nous participons toutes et tous au rayonnement de notre université», observe-t-elle. Des efforts sont également déployés sur la scène locale auprès d’une multitude de partenaires.

Vers le 50e de l’UQAM

Magda Fusaro a souligné qu’il reste encore quelques semaines pour soumettre des propositions au Comité institutionnel des célébrations du 50e anniversaire de l’UQAM, présidé par la professeure Joanne Burgess, du Département d’histoire.

Actualisation et revitalisation de l’UQAM

Depuis le début de son mandat, Magda Fusaro a modifié l’organigramme de la Direction de l’UQAM, créant notamment le Vice-rectorat au développement humain et organisationnel. «Nous proposerons bientôt la nomination de la personne responsable d’un nouveau service: le développement organisationnel», annonce-t-elle.

Les nouvelles tables de concertation qui sont proposées permettront, assure-t-elle, de mieux cerner les contraintes des unités académiques et administratives, dans le but d’améliorer et d’alléger les processus décisionnels, le suivi des initiatives, le contrôle de la qualité et la gestion des risques.

La rectrice, qui se réjouit des ententes conclues au cours des derniers mois avec les techniciennes et techniciens de scène du Centre Pierre-Péladeau, l’AENSUQAM et le SPUQ, souligne que plusieurs projets visant à réviser ou à mettre en place de nouvelles politiques vont bon train, notamment la Politique contre le sexisme et les violences à caractère sexuel (no 16), la Politique contre le harcèlement psychologique (no 42), la Politique de la recherche et de la création (no 10) et la Politique internationale (no 43). «Aller plus vite, aller plus loin, c’est ce que je prône. Certains me demandent parfois de ralentir… je veux bien aller moins vite, mais pas moins loin!», dit la rectrice en riant.

Qualité de vie sur le campus et environnement

La réussite académique et professionnelle des membres de la communauté universitaire ne peut faire l’économie d’un projet global sur la santé et la qualité de vie sur le campus, affirme Magda Fusaro. «Il s’agit de mettre en œuvre et de soutenir des initiatives destinées à promouvoir la santé physique et psychologique et à consolider un milieu d’études et de travail sain, sécuritaire et stimulant, de manière à garantir le respect, le développement et la reconnaissance des personnes et de leur expertise, précise-t-elle. En ce sens, je suis ravie que l’une des tables de concertation soit consacrée à la santé globale et à la qualité de vie au travail.»

La rectrice rappelle l’importance qu’elle accorde à ses rencontres avec les facultés, les départements, les associations, les syndicats, les regroupements d’employés et les cadres pour échanger sur les dossiers qui les préoccupent.

Le développement durable et la protection de l’environnement font désormais partie des priorités de l’UQAM, qui vise une gestion plus écoresponsable, assure Magda Fusaro. La réflexion sur la Politique en matière d’environnement (no 37) se poursuit, note-t-elle en soulignant que 13 projets écoresponsables ont obtenu une bourse du Fonds vert de l’UQAM jusqu’à maintenant. «Et je ne peux passer sous silence le partenariat conclu avec l’arrondissement de Ville-Marie afin de revitaliser et de mettre en valeur les espaces verts sur notre campus», ajoute-t-elle.

Osons l’UQAM

Magda Fusaro a conclu son allocution en réitérant le slogan de sa campagne au rectorat: «Osons l’UQAM.» «Persévérons dans notre volonté de nous doter de processus et de structures administratives simplifiées, souples et adaptées aux besoins du personnel des unités de l’Université. Travaillons à créer un milieu qui offre une belle qualité de vie et laissons libre cours à notre créativité pour inventer des projets qui amélioreront l’expérience universitaire. Toutes vos idées sont les bienvenues.»

La rectrice a souligné que ce sont les projets scientifiques, technologiques, artistiques et sociaux audacieux et innovants qui conduisent à des découvertes capables de faire rayonner l’UQAM au-delà de ses frontières. «N’ayons pas peur d’être ambitieux», a-t-elle affirmé.

«Notre défi est immense, dit-elle, mais osons imaginer une université renouvelée qui nous rassemble et nous ressemble. Et n’oublions pas de célébrer avec fierté les 50 années qui ont été le fabuleux socle sur lequel nous avons la possibilité de bâtir ensemble une UQAM à notre image, celle de l’excellence, mais aussi, comme toujours, celle de la solidarité avec les collectivités. Osons rêver et nous projeter dans un avenir où notre université saura se développer en continuant de se démarquer.»